Analyse clôture AOF France / Europe - L'ISM US en soutien

02/04/2012 - 18:06 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont finalement terminé en hausse ce lundi, soutenues par l'accélération de l'activité manufacturière aux Etats-Unis. Les marchés se sont nettement redressés à partir de 16 heures après la publication d'un indice des directeurs d'achat supérieur aux attentes en mars aux Etats-Unis. A Paris, les secteurs bancaire et automobile ont pesé sur le CAC 40. Total (+2,31%) a prolongé son rebond grâce à des informations favorables en provenance de la mer du Nord. Le CAC 40 a clôturé sur un gain de 1,14% à 3 462,91 points. L'Eurotop 100 a progressé de 1,39% à 2 240,11 points. L'action Philips (-0,92% à 15,06 euros) sous-performant largement l'indice de référence du marché néerlandais, l'AEX (+0,90%). Le groupe d'électronique néerlandais a annoncé que la cession de sa branche téléviseurs au chinois TPV Technology, se traduisant par la création d'une coentreprise baptisée TP Vision, était finalisée. Philips conservera 30% de cette co-entreprise, qui fabriquera et commercialisera des téléviseurs sous la marque Philips. Il dispose d'une option pour céder cette participation, qu'il pourra exercer dans 6 ans. En repli de 3,27% à 11,68 euros, Peugeot a accusé la plus forte baisse du CAC 40. Renault a cédé lui 1,32% à 39,005 euros. Les deux constructeurs français sont pénalisés par l'annonce d'une chute de 23,5% des immatriculations au mois de mars en France. L'ampleur de la baisse s'explique essentiellement par la base de comparaison, très défavorable. En France, les consommateurs avaient jusqu'au 31 mars 2011 pour se faire livrer une automobile bénéficiant de la prime à la casse instaurée par le gouvernement en 2009 afin de soutenir un secteur automobile malmené par la crise économique et financière. Une semaine après Havas, Linedata a annoncé vendredi soir un projet d'offre publique de rachat d'actions portant sur 25,7% de son capital. Résultat, l'action de l'éditeur de logiciels financiers a flambé de 21,81% à 14,63 euros. Le groupe souhaite racheter un maximum de 2.700.000 de ses actions au prix de 16 euros par action. Ce qui représente une prime de 33% par rapport au cours de clôture de vendredi. Les actions ainsi rachetées seraient annulées.

Les chiffres macroéconomiques

L'activité dans le secteur manufacturier s'est contracté en mars dans la zone eruo, conformément à la première estimation donnée la semaine dernière. L'indice PMI manufacturier ressort en effet à 47,7 (estimation flash de 47,7) après 49 en février, selon Markit. Les économistes visaient également 47,7. En Allemagne, l'indice des directeurs d'achat a reculé en mars, passant de 50,2 en février à 48,4. Mais la première estimation donnait 48,1, à l'instar de la prévision moyenne des économistes. En France, l'indice s'établit à 46,7 inférieur à sa première estimation de 47,6. Conformément au consensus, le taux de chômage s'est établi à 10,8% dans la zone euro en février 2012, comparé à 10,7% en janvier. Il était de 10% en février 2011. 17,134 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage en février 2012 dans la zone euro. Comparé à février 2011 le chômage s'est accru de 1,476 million personnes dans la zone. L'indice des directeurs d'achat publié par l'Institute for Supply Management (ISM) fait état d'une reprise de la croissance dans le secteur manufacturier pour le mois de mars légèrement supérieure au consensus. Il a progressé à 53,4 contre un consensus de 53,0. En février il était ressorti à 52,4. Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont reculé de 1,1% en janvier. Le consensus attendait une progression de 0,6 %. Le mois de janvier avait enregistré la première baisse en 6 mois de 0,1%, chiffre révisé de -0,8%. A 17h40, l'euro cote 1,3324 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5