GDF SUEZ propose de payer le dividende 2011 en actions

03/04/2012 - 08:32 - Option Finance

(AOF) - Le conseil d'administration de GDF Suez a décidé d'offrir aux actionnaires du groupe la possibilité de recevoir le solde du dividende 2011 (0,67 euro) sous forme d'actions GDF Suez. Les conditions de détermination de la contrevaleur du dividende en actions incluront une décote de 10% sur la moyenne des cours des vingt derniers jours de bourse avant l'assemblée générale des actionnaires. Pour permettre la mise en oeuvre de cette option, le versement du solde du dividende est décalé du 30 avril au 24 mai 2012, la date de détachement étant maintenue au 25 avril 2012 comme initialement prévu. Le conseil a décidé de proposer la même option, sous condition de succès du projet d'offre de rachat des minoritaires d'International Power, pour tout acompte sur dividende au titre de l'exercice 2012 qui pourrait être décidé par le Conseil d'administration. Dans ce cadre, l'Etat français et le groupe Bruxelles Lambert (GBL) ont fait part au groupe de leur intention de choisir l'option en titres pour leur quote-part des dividendes. Cette résolution vise à compléter le dispositif de refinancement du projet d'offre de rachat des minoritaires d'International Power, au-delà de l'accroissement du programme de cessions déjà annoncé.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- GDF Suez est le premier opérateur gazier en France et le deuxième producteur mondial d'électricité ; - Le rapprochement de ses activités non européennes avec celles d'International Power en fait également le plus grand exploitant de centrales électriques dans le monde ; - GDF Suez est très implanté dans les zones en forte croissance (Moyen-Orient, Amérique latine, Asie) ; - La diversité de ses métiers sur l'ensemble de la chaîne énergétique ainsi qu'un modèle économique qui combine activités régulées et concurrentielles assurent une certaine visibilité sur les résultats, notamment en périodes économiques difficiles ; - Le groupe s'est fixé un plan d'investissements ambitieux qu'il met méthodiquement en oeuvre ; - Le groupe bénéficie d'un bilan solide, qui le met à l'abri de cessions d'actifs dans l'urgence ou d'opérations de recapitalisation, le point faible de beaucoup de ses concurrents ; - L'action offre un rendement élevé (plus de 7%).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est très dépendant de son marché domestique ; - Les objectifs ambitieux qui avaient été fixés pour 2011 ont été reportés ; - GDF Suez pâtit d'un retard dans le nucléaire par rapport à EDF, qui a quatre à cinq ans d'avance sur ses concurrents ; - Un risque politique est attaché au titre car les tarifs de gaz pratiqués par le groupe dépendent des décisions de l'Etat français, souvent peu lisibles en la matière. Les investisseurs ont surtout l'impression que quand des règles sont fixées, elles ne peuvent finalement pas être considérées comme définitivement établies. Par ailleurs, les tarifs du gaz pourraient être gelés dans la perspective de l'élection Présidentielle en France en mai 2012 ; - La valeur est à la peine en Bourse. Le secteur des " utilities " ne séduit pas les investisseurs. C'est l'un des secteurs les plus susceptibles d'être touchés par d'éventuelles hausses de taxes dans un contexte de réduction des déficits budgétaires.

Comment suivre la valeur

- GDF Suez fait partie du secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt ; - C'est une valeur considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique ; - Les performances de GDF Suez sont liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - La formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez fait l'objet d'un audit régulier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les réorientations stratégiques sont à l'oeuvre parmi les énergéticiens allemands, lourdement impactés par l'arrêt des réacteurs nucléaires. En y ajoutant la taxe sur le nucléaire introduite le 1er janvier, E.ON estime que ses comptes ont été pénalisés de 1,9 MdEUR au premier semestre. L'impact sur les comptes de RWE s'est élevé à 900 MEUR. E.ON a publié la première perte nette trimestrielle de son histoire, à hauteur de 1,4 MdEUR. Le groupe a annoncé des restructurations qui pourraient concerner jusqu'à 11 000 personnes sur un total de 79000. Comme son concurrent RWE, il a dû réviser à la baisse ses prévisions pour 2011. RWE a, lui, enregistré une perte de 229 MEUR au deuxième trimestre. Pour assainir sa structure financière, le groupe souhaite lever 2,5 MdEUR de capital. Il désire également renforcer son programme de cessions et entend désormais se séparer d'actifs d'un montant total de 11 MdEUR, soit 3 MdEUR de plus que prévu. FTB/ACT/