CGGVERITAS : hausse du taux d'utilisation des navires

11/04/2012 - 08:18 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas a publié ce matin son taux d'utilisation des navires pour le premier trimestre 2012. La société de services pétroliers spécialisée dans la recherche sismique a annoncé que le taux de disponibilité des navires s'était établi à 84% compte tenu d'un impact de 6% au titre de son programme de modernisation du navire Oceanic Champion qui s'est terminé le 31 mars dernier et de temps transits habituellement plus importants à cette époque de l'année. Il se compare à un taux de disponibilité des navires de 81% au premier trimestre 2011 et de 81% au quatrième trimestre 2011. Par ailleurs, le taux de production des navires s'est établi à 92%. Ce taux de production se compare à un taux de production des navires de 81% au premier trimestre 2011 et de 87% au quatrième trimestre 2011. Enfin, concernant la répartition de la flotte au premier trimestre 2012, le groupe a indiqué que les navires 3D avaient opéré à 77% sur des contrats exclusifs et à 23% sur des programmes multi-clients.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- CGG Veritas figure parmi les leaders des services géophysiques intégrés et est également leader mondial d'équipements géophysiques à travers sa filiale Sercel qui détient près de 70% des parts de marché mondiales ; - Les dépenses sismiques, situées en amont de la chaîne, sont les premières bénéficiaires du redémarrage des dépenses mondiales d'Exploration/Production ; - Avec une flotte en cours de recentrage et modernisation, CGG Veritas dispose d'atouts pour bénéficier des cycles haussiers et réduire l'écart de profitabilité, notamment avec PGS ; - CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles le groupe a déjà beaucoup investi ; - Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers grâce à une politique de croissance externe (Sercel, Exploration Resources, Veritas) ; - CGG Veritas bénéficie d'une bibliothèque multi-client jeune ; - La fusion avec Veritas a donné au nouveau groupe une forte réactivité opérationnelle, une protection des marges et une flexibilité financière inconcevable avant en bas de cycle. Les leviers sur les résultats seront importants en sortie de crise.

Les points faibles de la valeur

- Premier maillon de la chaîne des services pétroliers, le secteur de la sismique est le plus exposé aux réductions rapides des dépenses des compagnies pétrolières. Il est donc ultra cyclique ; - Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et, de fait, intensifie la pression concurrentielle. Les barrières à l'entrée sont peu efficaces dans les Services ; - La division Services, en phase de restructuration, est toujours en perte ; - Les analystes craignent de nouveaux décalages quant à la disparition des surcapacités et donc du retour à une plus forte dynamique au niveau des prix. Initialement prévue fin 2011, cette perspective est désormais reportée au second semestre 2012. Tout dépend de la reprise de l'activité dans le Golfe du Mexique et au Brésil ; - L'activité du groupe est soumise au risque géopolitique ; - Le groupe ne distribue pas de dividende.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans le sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières ; - Le prix du pétrole est à ce titre un facteur déterminant : un prix élevé favorise les investissements des grandes compagnies, puisque plus rentables. Les analystes estiment que l'environnement sectoriel est porteur tant que le baril est supérieur à 75 USD ; - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services parapétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes ; - Le succès du plan de restructuration (économies de coûts, modernisation de la flotte, amélioration de la rentabilité de la Marine, partenariats...) serait un catalyseur boursier. Le marché concentre notamment son attention sur le redressement de la division Services, principal levier à terme ; - Le FSI est le premier actionnaire du groupe. Mais le capital du groupe reste très ouvert dans un secteur en pleine consolidation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les perspectives d'avenir du secteur des hydrocarbures sont portées par les projets en eaux profondes. Le Britannique Tullow Oil, spécialiste de l'exploitation de gisements pétroliers et gaziers, Shell et Total ont découvert un gisement de pétrole très prometteur au large des côtes de Guyane. Ce gisement pourrait contenir quelque 700 millions de barils de brut, voire beaucoup plus. Ce type de découverte consolide la volonté des opérateurs de se développer dans les infrastructures sous-marines. Ainsi, Technip réalise sa plus grosse acquisition depuis dix ans en choisissant de reprendre, pour 1,1 MdUSD, l'Américain Global Industries. Le groupe français d'ingénierie compte renforcer ses capacités dans l'offshore profond. Sur les quatorze bâtiments détenus par Global Industries, deux sont extrêmement innovants et permettent l'exploration en grande profondeur, jusqu'à 3 000 mètres. Selon Technip, l'industrie "subsea" (infrastructures sous-marines) devrait enregistrer cette année un record de prises de commandes. FTB/ACT/