GDF SUEZ signe un accord de vente de GNL avec Gasnor pour 12 ans

12/04/2012 - 10:38 - Option Finance

(AOF) - GDF Suez et Gasnor ont signé un accord de vente de gaz naturel liquéfié (GNL) pour une période de 12 ans. Un accord de long terme qui prévoit la livraison par le groupe français, à partir de 2013, de 7,5 TWh de GNL à l'entreprise norvégienne sur une période de 12 ans. Les volumes de GNL proviendront du portefeuille de GDF Suez et seront chargés sur des camions ou petits navires à partir du terminal de Zeebrugge en Belgique. Ces volumes de GNL permettront au groupe norvégien de couvrir ses besoins croissants en Europe. La vente de petits volumes de GNL devrait se développer dans le monde dans les années à venir. Ce marché offre des opportunités de croissance comme carburant pour les navires et pour approvisionner par bateau ou par camion de petites entreprises de distribution de gaz naturel ou des industriels.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe bénéficie d'un bilan solide, qui le met à l'abri de cessions d'actifs dans l'urgence ou d'opérations de recapitalisation, le point faible de beaucoup de ses concurrents ; - L'action offre un rendement élevé.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est très dépendant de son marché domestique ; - Un risque réglementaire et politique est attaché au titre. Le secteur des " utilities " est l'un des plus susceptibles d'être touchés par d'éventuelles hausses de taxes dans un contexte de réduction des déficits budgétaires en Europe ; - Les tarifs de gaz pratiqués par le groupe dépendent des décisions de l'Etat français, souvent peu lisibles en la matière. Les investisseurs ont surtout l'impression que quand des règles sont fixées, elles ne peuvent finalement pas être considérées comme définitivement établies ; - Le titre est également sensible aux décisions politiques en Belgique (10% de l'EBITDA). Le groupe va notamment être pénalisé par la décision du gouvernement belge d'annuler la prolongation de dix ans de la durée de vie des centrales nucléaires ainsi que par les mesures visant à favoriser la concurrence sur le marché électrique belge ; - GDF Suez pâtit d'un retard dans le nucléaire par rapport à EDF, qui a quatre à cinq ans d'avance sur ses concurrents.

Comment suivre la valeur

- GDF Suez fait partie du secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt ; - C'est une valeur traditionnellement considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique. Néanmoins, la consommation énergétique, notamment dans les pays matures, dépend de l'état de la conjoncture économique ; - Les performances de GDF Suez sont liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - Le Conseil d'Etat a levé fin novembre, à la surprise générale, le gel des tarifs du gaz en vigueur depuis juillet 2011. Le Conseil d'Etat demande que les tarifs couvrent les coûts d'approvisionnement de GDF Suez. Cela pourrait donc constituer un moindre manque à gagner pour l'opérateur ; - Plus généralement, la formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez est à suivre. Elle fait l'objet d'un audit régulier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les réorientations stratégiques sont à l'oeuvre parmi les énergéticiens allemands, lourdement impactés par l'arrêt des réacteurs nucléaires. En y ajoutant la taxe sur le nucléaire introduite le 1er janvier, E.ON estime que ses comptes ont été pénalisés de 1,9 MdEUR au premier semestre. L'impact sur les comptes de RWE s'est élevé à 900 MEUR. E.ON a publié la première perte nette trimestrielle de son histoire, à hauteur de 1,4 MdEUR. Le groupe a annoncé des restructurations qui pourraient concerner jusqu'à 11 000 personnes sur un total de 79000. Comme son concurrent RWE, il a dû réviser à la baisse ses prévisions pour 2011. RWE a, lui, enregistré une perte de 229 MEUR au deuxième trimestre. Pour assainir sa structure financière, le groupe souhaite lever 2,5 MdEUR de capital. Il désire également renforcer son programme de cessions et entend désormais se séparer d'actifs d'un montant total de 11 MdEUR, soit 3 MdEUR de plus que prévu. FTB/ACT/