TOTAL compte investir 300 millions de dollars en Ouganda

13/04/2012 - 18:18 - Option Finance

(AOF) - Total a annoncé qu'il prévoyait d'investir plus de 300 millions de dollars (230 millions d'euros environ) dans l'exploration pétrolière en Ouganda, où la production de brut doit débuter avant la fin de l'année, a rapporté l'agence Reuters. Le groupe pétrolier français a signé en février avec le chinois China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) et le spécialiste britannique de l'exploration Tullow un accord de 2,9 milliards de dollars pour augmenter la production ougandaise, nouveau venu sur le marché pétrolier mondial. Des gisements d'hydrocarbures exploitables ont été découverts en 2006 dans une région frontalière de la République démocratique du Congo. Le succès du partenariat noué par Total est considéré comme une étape clé avant d'engager les 10 milliards de dollars jugés nécessaires pour permettre à l'Ouganda de s'implanter réellement sur le marché pétrolier mondial. Le gouvernement ougandais chiffre à 2,5 milliards de barils les réserves confirmées, dont 1 à 1,2 milliard de barils seraient exploitables.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Total élargit notamment son champ de compétences aux gaz non conventionnels et renforce ses positions dans des relais de croissance ( GNL et sables bitumineux) ; - Le titre bénéficie du statut de valeur de rendement du fait de la qualité de la génération de ses flux de trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- La bonne marche de l'activité est perturbée par (i) des champs matures qui déclinent plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep, qui entraînent des ajustements mécaniques chez les compagnies pétrolières, ou, enfin, (iv) des incidents à répétition dans certains pays (Nigeria...) ; - La crise structurelle du raffinage a été amplifiée par la crise économique ; - L'image de l'entreprise auprès du grand public est ternie du fait notamment des catastrophes de l'Erika et de l'usine AZF ainsi que de la fermeture très médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- Total est de loin la 1ère capitalisation boursière de la place parisienne ; - Pour toute compagnie pétrolière, la croissance de la production de pétrole et de gaz constitue le nerf de la guerre ; - L'évolution de la première capitalisation de la Bourse de Paris est très liée aux cours du baril de pétrole. Comme pour l'ensemble des groupes pétroliers intégrés, le risque le plus important est celui d'une baisse sensible des cours du pétrole, qui impliquerait un fort recul des flux de trésorerie ; - Le cours du dollar par rapport à l'euro est également à suivre car l'augmentation de l'euro par rapport au dollar ampute le résultat opérationnel ; - Les projets de développement de Total doivent être appréhendés sur le long terme ; - Les réductions de capacité dans le raffinage en Europe sont inévitables pour des raisons structurelles liées à la baisse de la demande de produits pétroliers et à la prédominance du diesel dans le parc automobile français ; - Les tensions géopolitiques, notamment sur le continent Africain, sont à surveiller car elles peuvent perturber la production ou les réserves stratégiques de Total ; - La part de Total dans le capital de Sanofi est vouée à être cédée d'ici la fin de cette année.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les perspectives d'avenir du secteur des hydrocarbures sont portées par les projets en eaux profondes. Le Britannique Tullow Oil, spécialiste de l'exploitation de gisements pétroliers et gaziers, Shell et Total ont découvert un gisement de pétrole très prometteur au large des côtes de Guyane. Ce gisement pourrait contenir quelque 700 millions de barils de brut, voire beaucoup plus. Ce type de découverte consolide la volonté des opérateurs de se développer dans les infrastructures sous-marines. Ainsi, Technip réalise sa plus grosse acquisition depuis dix ans en choisissant de reprendre, pour 1,1 MdUSD, l'Américain Global Industries. Le groupe français d'ingénierie compte renforcer ses capacités dans l'offshore profond. Sur les quatorze bâtiments détenus par Global Industries, deux sont extrêmement innovants et permettent l'exploration en grande profondeur, jusqu'à 3 000 mètres. Selon Technip, l'industrie "subsea" (infrastructures sous-marines) devrait enregistrer cette année un record de prises de commandes. FTB/ACT/