CASINO : nette hausse des ventes au premier trimestre

17/04/2012 - 18:42 - Option Finance

(AOF) - Casino a réalisé au premier trimestre 2012 un chiffre d'affaires de 8,7 milliards d'euros, en hausse de 11,3%. Les variations de périmètre ont contribué positivement à hauteur de 4,1% sous l'effet principalement de l'augmentation de la participation de Casino au sein de GPA. Les taux de change ont eu un impact positif de +0,7%. L'effet essence a été peu significatif sur le trimestre. La France et l'International ont bénéficié d'un effet calendaire favorable respectivement de 2,5% et 0,7%. La croissance organique hors essence des ventes du groupe s'établit à 6,6%, contre +5,7% à fin 2011. Fort de ces performances, le groupe a confirmé ses objectifs pour l'année 2012. Il table toujours sur une croissance du chiffre d'affaires supérieure à 10%, une stabilité de sa part de marché dans l'alimentaire en France et une progression du ROC (résultat opérationnel courant) de Franprix-Leader Price. Casino entend poursuivre sa politique active de rotation de ses actifs avec un objectif de cessions d'actifs/augmentations de capital de 1,5 milliard d'euros en 2012, dont les 2/3 déjà annoncés au 31 mars 2012 (distribution exceptionnelle annoncée par Mercialys, cession de 10 à 20% de Mercialys et placement privé en Thaïlande). Il entend ainsi conserver un niveau de flexibilité financière solide et maintenir un ratio de DFN/EBITDA inférieur à 2,2 fois.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe s'est désengagé des Pays-Bas, marché très concurrentiel. Casino n'est donc plus présent en Europe, en dehors de la France. Cela lui permet d'être moins sensible à une consommation durablement faible sur le Vieux Continent ; - Dans la conjoncture économique actuelle, les marques de distributeurs tirent leur épingle du jeu. Casino est leader sur ce segment ; - Les marges de Monoprix résistent bien dans un environnement concurrentiel tendu : la clientèle de cette enseigne est moins attentive aux prix que celle d'autres formats de distribution ; - L'immobilier est un pilier stratégique, via la filiale cotée Mercialys. La réduction en cours de la participation de Casino au capital de cette société foncière ne remet par en cause le partenariat. La création de Mercialys et sa cotation en bourse a permis à Casino d'extérioriser une partie de la valeur de ses actifs immobiliers.

Les points faibles de la valeur

- La position du groupe sur son marché domestique est toujours perçue comme un facteur d'incertitude : prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Les très grandes surfaces représentent encore un tiers du chiffre d'affaires ; - Le hard discount a été touché de plein fouet par la crise. Il y a également un risque de cannibalisation avec l'activité hypermarchés.

Comment suivre la valeur

- Casino affiche une décote moyenne de 10% par rapport aux autres acteurs du secteur. Pourtant, la forte présence dans les magasins de proximité offre à la valeur un profil défensif dans le secteur ; - Les performances du groupe sur son marché domestique (66% des ventes) et la confirmation du redressement de Leader Price restent le principal catalyseur boursier ; - La consommation de produits alimentaires est traditionnellement peu cyclique mais les habitudes de consommation ont fortement évolué ces dernières années ; - Toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - Casino pourrait s'appuyer sur son site Cdiscount, leader français des ventes en ligne dans le non-alimentaire, pour lancer une enseigne non-alimentaire de petite surface dans les centres-villes. Un magasin test a déjà ouvert à Paris.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Le "drive" confirme son fort potentiel de croissance. Cette formule, qui consiste à venir retirer ses commandes passées sur Internet, soit dans un magasin, soit dans un dépôt isolé, est apparue avec Chronodrive, filiale du groupe Auchan. Cette activité a sensiblement soutenu les résultats de Leclerc et Auchan sur le premier semestre, et moins fortement ceux des hypermarchés Géant. Selon AC Nielsen, les "drives" représentent désormais 1% du marché des produits de grande consommation et des produits frais. Le "drive" a déjà dépassé la vente sur Internet de produits de grande consommation, qui a pourtant fait son apparition avant en France. Le nombre de points de "drive" est passé de 94 à 161 en un an. Leclerc et Auchan sont les plus actifs, car à eux deux, ils en exploitent 147, selon AC Nielsen. 475 magasins traditionnels proposent également ce service. Ces chiffres devraient significativement s'accroître à l'avenir, car les ambitions des acteurs dans ce domaine sont très fortes. Leclerc prévoit d'en ouvrir sur toute la France pour atteindre 400 unités. Casino souhaite équiper chacun de ses 111 hypermarchés. FTB/ACT/