ALSTOM investit 12,5 millions d'euros sur un site au Portugal

18/04/2012 - 14:05 - Option Finance

(AOF) - Alstom a annoncé un investissement de près de 12,5 millions d'euros sur le site industriel de Setubal au Portugal. Destiné à agrandir l'usine et à en moderniser les capacités techniques, l'investissement consenti permettra la création de 130 emplois directs et indirects dans la région. L'usine de Setubal constitue l'un des deux centres de production de chaudières de récupération de chaleur pour centrales à gaz, de condensateurs et autres équipements sous pression pour centrales conventionnelles d'Alstom dans le monde. L'usine exporte ses équipements dans le monde entier avec un accent particulier mis sur les projets d'Alstom en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et sur la côte Ouest des Etats-Unis. L'usine, mise en service en 1976 emploie actuellement 360 personnes de Setubal et des régions voisines. Alstom diversifie ses activités industrielles à Setubal et agrandit l'usine pour y produire des condensateurs et des groupes séparateurs-surchauffeurs utilisés dans les îlots conventionnels de centrales nucléaires. Le terrain rendait possible une extension de l'usine et l'accès direct à la mer en fait un site idéal pour la production de ces équipements.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le projet de joint venture avec le chinois Shanghai Electric Boilers dans les chaudières va ouvrir à Alstom le marché chinois, dont la demande en centrales au charbon sera de loin la plus élevée au monde dans les prochaines années ; - En reprenant une partie des activités d'Areva T&D, Alstom se diversifie dans la transmission d'électricité (très haute et haute tension), complète ses deux autres activités (Power & Transport) et peut rivaliser avec Siemens et ABB ; - La situation financière du groupe est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les effets des retournements économiques se manifestent avec du retard dans les comptes du groupe de transport et d'énergie ; - Le groupe reste très dépendant des dépenses publiques et de l'accès de ses clients à des financements ; - Les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement, représentent encore plus de 50% de l'activité du groupe ; - Le débat sur la sûreté nucléaire pèse sur la valeur. Alstom est engagé dans la rénovation de parcs nucléaires ; - Plus généralement, le faible positionnement du groupe sur les énergies renouvelables est actuellement perçu comme un handicap ; - La concurrence chinoise s'intensifie dans les différents métiers d'Alstom, ce qui pèse sur les marges ; - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Alstom est considéré comme un dossier " value " ; - L'action est volatile et évolue au gré des annonces de commandes ; - Le cours de l'action pâtit régulièrement du caractère cyclique de l'activité d'équipements destinés à la production d'électricité ; - Le carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes permettent de bien cerner les perspectives du groupe ; - Le débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

L'intérêt marqué par les intervenants pour la société italienne Ansaldo STS, la division système ferroviaire du groupe Finmeccanica, souligne qu'une consolidation de la filière ferroviaire en Europe est envisageable. Elle permettrait aux acteurs de contrer la montée en puissance de la Chine. L'industrie européenne comprend plusieurs opérateurs importants comme Alstom, Siemens, Ansaldo et Talgo. L'acquisition d'Ansaldo STS permettrait à Alstom de créer un géant mondial de la signalisation ferroviaire. Mais le groupe français n'est pas seul sur les rangs. Le Canadien Bombardier serait également intéressé et l'Américain General Electric pourrait aussi être un repreneur potentiel. En attendant, pour gagner des marchés, les initiatives sont de mise. Pour remporter le marché de la très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg, qui représente plus de 20 MdEUR, Alstom est prêt à faire de grandes concessions. Il accepte de transférer toutes ses dernières technologies et de localiser au maximum sa production en Russie. FTB/ACT/