L'OREAL envisage de racheter Cadum

23/04/2012 - 08:58 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal envisage de racheter Cadum, la célèbre marque pour jeunes enfants, révèle Les Echos. Selon plusieurs sources concordantes citées par le quotidien, le géant mondial des cosmétiques s'apprête à ouvrir des discussions exclusives avec le fonds franco-britannique Milestone pour racheter la société centenaire. Les autres candidats à la reprise, les géants américains Unilever, Church&Dwight et le fonds britannique BC Partners ne sont plus dans la course, d'après ces mêmes sources. La société se trouverait valorisée autour de 200 millions d'euros. Neuf ans après avoir quitté le giron de la multinationale Colgate-Palmolive, la marque au bébé rejoindrait à nouveau, si l'opération se concrétise, les rangs d'un grand industriel, souligne Les Echos. En septembre 2010, Cadum revendiquait la place de numéro 2 des produits d'hygiène pour bébés et une part de marché supérieure à 5 % pour les gels douche.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Déjà bien implanté dans les nouveaux marchés (35% du chiffre d'affaires en 2010), L'Oréal y dispose encore d'un potentiel de développement très significatif. Près de 80% de la croissance du groupe attendue dans les prochaines années devrait provenir de ces marchés qui représentent déjà 50% du marché cosmétique mondial ; - L'Oréal veut notamment se positionner en tant que leader sur le marché chinois en plein essor. Il est actuellement numéro 2 derrière Procter & Gamble ; - La plupart des nouveaux marchés dans lesquels L'Oréal est implanté ont dépassé la taille critique, vecteur essentiel pour améliorer la rentabilité ; - La bonne structure financière du groupe lui assure la flexibilité suffisante.

Les points faibles de la valeur

- La valeur offre un faible rendement et se paie chère avec un PER 2012 de plus de 19. Les points d'entrée sont rares pour se positionner sur le leader mondial des cosmétiques ; - L'intérêt spéculatif de la valeur est, pour l'instant, réduit par le fait que Nestlé, l'un des deux principaux actionnaires du groupe, ne peut pas augmenter sa participation et prendre le contrôle du groupe du vivant de Liliane Bettencourt. La mise sous tutelle de cette dernière à l'automne 2011 ne change pas cet accord. Le groupe suisse a aussi jusqu'en 2014 pour préciser sa volonté ou non de rester au capital de L'Oréal.

Comment suivre la valeur

- Les performances du groupe sont sensibles à la consommation des ménages, elle-même liée à leur moral ; - Ses résultats sont fortement dépendants de l'évolution du cours du dollar par rapport à l'euro mais également du réal brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois. Le groupe réalise plus de 30% de ses ventes en dollar et devises assimilées ; - A suivre d'éventuelles opérations de croissance externe pour consolider sa présence dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

D'après le cabinet Brain & Company, le marché mondial du luxe, qui représente aujourd'hui 191 MdEUR, pourrait atteindre 230 MdEUR d'ici à 2014. Très internationalisé, il couvre des zones de forte croissance comme l'Asie et l'Amérique latine. Cela lui permet de mieux affronter la crise dans les pays surendettés. Le réseau de distribution est au coeur de toutes les attentions de la part des géants du luxe. Ainsi, Hermès va rénover et agrandir quatorze de ses boutiques, augmentant ainsi d'un tiers la taille de son magasin amiral de Shanghai. Cette initiative vise à permettre aux points de vente de présenter toute l'offre du groupe, avec une gamme de produits élargie. De même, PPR va continuer à investir de façon importante pour accompagner la croissance de ses métiers du luxe. Il va ouvrir cent-dix boutiques en 2012, après en avoir déjà ouvert soixante-quinze en 2010 et cent-dix-sept en 2011. Son réseau de distribution comprendra alors plus de neuf-cents magasins. C'est surtout la marque Gucci qui sera mise à l'honneur, avec quarante-sept inaugurations de magasins. FTB/ACT/