(AOF) - Le CAC 40 a touché son nouveau plus bas depuis le début de l'année au lendemain du premier tour des élections présidentielles françaises. Autre facteur d'incertitude politique en Europe, le gouvernement des Pays-bas a démissionné suite aux difficultés à s'entendre autour du déficit budgétaire. Pour couronner le tout, les principaux indicateurs du jour ont déçu. Les indices des directeurs d'achat ont indiqué une contraction plus forte que prévu de l'activité du secteur privé en avril dans la zone euro. Le CAC 40 a cédé 2,83% à 3098,37 pts et le FTSE Eurotop 100 a perdu 2,23% à 2115,94 pts. L'action Philips (+3,31% à 14,81 euros) a affiché la seule hausse d'un indice AEX, l'indice de référence de la Bourse néerlandaise, en net repli. Le groupe d'électronique diversifié a dévoilé ce matin des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre. Si l'ensemble des activités de Philips a fait mieux qu'attendu, la performance de la division Santé a en particulier positivement surpris les analystes. Le groupe, qui avait lancé un avertissement sur ses résultats le 10 janvier en raison de la situation économique en Europe, reste prudent sur ses perspectives. En hausse de 1,34% à 53,15 euros, Danone a affiché la plus forte hausse du CAC 40 dans un marché déprimé. Les investisseurs sont rassurés : le groupe français ne déboursera pas 11 milliards de dollars pour s'emparer de Pfizer Nutrition. Au terme de deux mois de tractations ; le géant pharmaceutique américain a préféré faire affaire avec Nestlé, qui proposait un prix plus élevé : 11,85 milliards de dollars. L'opération aurait permis à Danone de renforcer sa présence sur les marchés émergents. Mais la transaction aurait également coûté cher, trop cher même au vue de la réaction du marché. En revanche, l'action STMicroelectronics s'est effondrée de 13,08% à 14,309 euros après la présentation de la réorganisation de sa coentreprise avec Ericsson dans les puces pour téléphones portables, ST-Ericsson. L'année dernière, ST-Ericsson a enregistré une perte opérationnelle de 867 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 1,65 milliard de dollars. Alors que certains investisseurs anticipaient un partenariat avec un autre acteur du secteur, comme Samsung, qui aurait donné à cette coentreprise la taille critique nécessaire, ses deux actionnaires ont décidé de réinternaliser une partie de ses activités chez STMicroelectronics.
L'indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, est quasi stable en avril et s'établit à 95 points, toujours en dessous de sa moyenne de longue période (100), rapporte l'Insee. Si les indicateurs synthétiques du climat des affaires se sont détériorés dans l'industrie (-3 points) et dans le bâtiment (-1 point), l'indicateur dans le commerce de détail a progressé (+4 points). L'indicateur du climat des affaires dans les services est inchangé. Au mois de février 2012, la production de l'industrie manufacturière française diminue nettement en volume par rapport à janvier 2012 (-1,2 %), rapporte l'Insee. Elle était quasi stable au mois de janvier 2012 (-0,1 %). La production de l'ensemble de l'industrie augmente légèrement en février (+0,3 %), la consommation de gaz et d'électricité ayant crû fortement avec la vague de froid observée en février. Les indices des directeurs d'achat (PMI) pour la zone euro publiés par Markit indiquent une contraction plus forte qu'attendue de l'activité dans le secteur privé en avril. L'indice PMI Composite (qui regroupe le secteur manufacturier et celui des services) préliminaire est ressorti à 47,4 pour le mois d'avril, en deçà du consensus Reuters de 49,3 et du niveau mois de mars de 49,1. Il touche ainsi son niveau le plus bas depuis 5 mois. L'indice PMI Flash des services est tombé à 47,9 en avril, inférieur au consensus de 49,3 et au score de mars de 49,2. A la mi-séance, l'euro recule face au dollar et cote 1,3132. FTB/MAF/5