(AOF) - Les marchés européens se sont nettement repliés aujourd'hui au lendemain des résultats du premier tour électoral français. A Paris, le CAC 40 a terminé sur une perte de 2,83% à 3 098,37 points, soit son niveau le plus bas depuis le début de l'année 2012. Aux Etats-Unis, le Dow Jones cède 1,12% à l'approche de la mi-séance. Alors que le premier scrutin des présidentielle affiche comme favori le candidat du parti socialiste, les investisseurs redoutent que François Hollande, s'il est élu, ne rejette au second plan l'objectif de réduction des déficits publics et fragilise l'axe Paris-Berlin, considéré comme le moteur de la construction européenne et de la zone euro. L'inquiétude des investisseurs a été d'autant plus vive que même dans un pays épargné jusqu'à présent par la crise de la dette souveraine, la réduction des déficits budgétaires s'avère difficile. En effet, les Pays-Bas n'ont pas réussi à s'entendre sur une baisse des déficits budgétaires à 3 % du PIB d'ici à la fin de l'année, contre 4,7 % en 2011, entraînant la démission du gouvernement. Autre facteur de tension, la publication d'un indicateur économique qui indique une contraction plus forte que prévu de l'activité dans le secteur privé en avril dans la zone euro. L'indice des directeurs d'achat Composite pour la région est ressorti 47,4 pour le mois d'avril, en deçà du consensus de 49,3 et du niveau de mars de 49,1. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis 5 mois. Dans cet environnement dégradé, les valeurs bancaires ont figuré parmi les plus fortes baisses du SBF 120 (Natixis - 8,18%, Crédit Agricole - 4,57%). STMicroelectronic (-13,81%) a, de son côté, enregistré la plus forte baisse du CAC 40. Les investisseurs ont été déçus pas la réorganisation de ST-Ericsson, sa co-entreprise avec Ericson dans les puces pour téléphone portable. FTB/MAF/