(AOF) - Les Bourses européennes ont accéléré leur rebond aujourd'hui, soutenues par la publication d'une salve de résultats d'entreprises encourageants et les propos favorables concernant croissance en provenance d'Allemagne et de la Banque centrale européenne. En écho à François Hollande, Angela Merkel et Mario Draghi se sont dits favorables à la mise en oeuvre d'un pacte de croissance pour la zone euro. A Paris, les valeurs bancaires et les cycliques ont été les principaux moteurs de la hausse. Le CAC 40 a terminé sur un gain de 2,02% à 3 233,46 points. L'Eurotop 100 a gagné 0,84% à 2 157,41 points. En hausse de 4% en matinée, Ericsson a finalement clôturé en baisse de 0,24% à 63,45 couronnes suédoises. La rentabilité du numéro un mondial des équipements télécoms a moins baissé que prévu au premier trimestre. Sa marge brute, la mesure de la rentabilité préférée des investisseurs, a reculé à 33,3% au premier trimestre, alors qu'elle avait atteint 38,5% un an plus tôt, mais le consensus Reuters s'élevait à seulement 31%. Ericsson pâtit toujours de la prudence des opérateurs télécoms en matière d'investissement et de la part plus importante occupée dans son chiffre d'affaires par l'activité de modernisation des réseaux en Europe. Valeo a bondi de 8,68% à 37,61 euros, soutenu par l'annonce d'un chiffre d'affaires trimestriel solide et par la confirmation de ses objectifs annuels. Au premier trimestre 2012, l'équipementier automobile français a réalisé un chiffre d'affaires de 3,033 milliards d'euros, en hausse de 13,6%, dont 6% de croissance organique (à périmètre et change constants). La forte demande en Amérique du Nord et en Asie a largement compensé la faiblesse du marché européen. Nexans a plongé de 8,11% à 40,145 euros, pénalisé par l'annonce d'un avertissement sur sa rentabilité lors de la publication de son chiffre d'affaires trimestriel. Sans donner de chiffres détaillés, le fabricant de câbles a expliqué cette dégradation de la rentabilité par deux facteurs principaux : d'une part, des retards de facturation dans l'activité "haute tension", conséquence d'une mise en production retardée sur certains projets sous-marins et de l'absence de reprise de plusieurs chantiers en Libye, un pays qui offre des marges élevées. D'autre part, sur le marché des câbles sous-marins, Nexans a souffert de difficultés opérationnelles en février et mars dans sa principale usine, à Halden, en Norvège.
Les stocks américains de pétrole brut ont augmenté plus que prévu la semaine dernière de 3,98 millions de barils à 373,02 millions, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). De leur côté, les économistes attendaient une hausse des stocks de l'ordre de 2,7 millions de barils. Les stocks d'essence ont, quant à eux, diminué de 2,24 millions de barils contre une baisse attendue de 900 000 barils par le consensus. Par ailleurs, les réserves de produits distillés, qui intègrent le fioul domestique, ont baissé de 3,05 millions de barils. Le marché anticipait une hausse de 100 000. Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables ont reculé de 4,2% au mois de mars. Les économistes visaient une baisse de seulement 1,7%. Hors transports, les commandes ont affiché un repli de 1,1%. Les économistes tablaient au contraire sur une hausse de 0,5%. En février, les commandes de biens durables ont finalement progressé de 1,9%, contre une estimation précédente de +2,4%. Hors transports, elles ont grimpé de 1,9%, contre +1,8% pour la précédente estimation. Les investisseurs attendent la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale à 18h30. Ce soir, l'euro cote 1,3196 face au billet vert.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5