IMERYS : résultat net en hausse de 7% au premier trimestre

26/04/2012 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Imerys a réalisé au premier trimestre 2012 un résultat net, part du groupe, en hausse de 7% à 76 millions d'euros. Le résultat courant net du producteur de spécialités minérales pour l'industrie est en hausse de 9,8 % à 78,8 millions. Le résultat opérationnel courant s'établit à 126,8 millions, en progression de 8,9% grâce à la contribution positive du Groupe Luzenac et à la faiblesse de l'euro vis-à-vis du dollar. A périmètre et changes comparables, le résultat opérationnel courant est stable. L'amélioration des prix et du mix produits a compensé l'augmentation des coûts. Le chiffre d'affaires s'élève à 974,4 millions d'euros, en hausse de 10,4 %. A périmètre et changes comparables, le chiffre d'affaires est stable (+ 0,2 %). Selon Imerys, le début du deuxième trimestre 2012 ne montre pas de changement de tendance significatif par rapport au premier trimestre. L'environnement macro-économique du groupe reste contrasté, avec des disparités géographiques marquées et la visibilité demeure donc limitée. Pour Gilles Michel : " Au premier trimestre 2012, les performances opérationnelles d'Imerys ont été solides dans un environnement macro-économique désormais plus contrasté : ralentissement de la zone européenne, amélioration en Amérique du Nord et croissance moins forte dans les pays émergents. Dans ce contexte, la rigueur de gestion d'Imerys et l'élargissement du groupe aux métiers du Talc nous permettent d'afficher des résultats en croissance ". Ces résultats seront commentés lors de l'assemblée générale mixte qui se tiendra ce jour, à 11h.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Imerys a su installer d'importantes barrières à l'entrée de ses activités. Le groupe ne connaît pas de concurrence chinoise. Il a ainsi une forte capacité à imposer ses prix à ses clients ; - Le groupe a redressé sa situation financière, ce qui lui permet d'envisager des opérations de croissance externe notamment dans les nouveaux minerais et les pays émergents ; - Le groupe bénéficie d'un actionnariat stable.

Les points faibles de la valeur

- Imerys souffre d'un déficit de notoriété auprès de la communauté financière, ainsi que d'un flottant et d'une liquidité limités ; - Le groupe est exposé à certains marchés à caractère cyclique, comme la sidérurgie, la construction et la publicité ; - Imerys est exposé au dollar et au risque de variation des prix des différentes sources d'énergie, du fret et des produits chimiques notamment.

Comment suivre la valeur

- Le titre est dépendant de l'évolution de la conjoncture économique. Il est notamment sensible au marché de la construction, domaine où le groupe réalise un tiers de son activité ; - Par ailleurs, la valeur est soumise à l'évolution du prix de l'énergie, et plus particulièrement à celui du gaz ; - Le groupe a une structure de coûts fixes importante induisant un fort effet de levier de la hausse des volumes sur le résultat opérationnel. Mais l'inverse est également vrai dans les phases de croissance plus difficile.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La plupart des analystes financiers sont prudents sur le secteur et estiment que 2012 devrait être une année difficile. Si les volumes du marché mondial (hors Chine) devraient croître de 3,5%, les augmentations de prix sont jugées insuffisantes pour compenser la hausse des coûts de production. En revanche, malgré les difficultés anticipées de la construction en Europe du fait d'un climat économique morose, Fitch considère que les perspectives de crédit sont stables pour le secteur des matériaux de construction. Les entreprises bénéficient de bilans assainis, avec des niveaux de trésorerie élevés et un risque de refinancement limité. L'agence anticipe que cette année, les difficultés devraient être semblables à celles de 2011, avec une faible croissance de la demande et des marges en retrait. Les volumes ne devraient que faiblement croître sur les marchés matures. Ils pourraient même régresser dans certaines régions. La demande sera plus dynamique sur les marchés émergents, mais certains marchés (comme l'Inde) pâtiront de surcapacités et d'une hausse des coûts. FTB/ACT/