GEMALTO : des ventes dynamiques en début d'année

26/04/2012 - 10:10 - Option Finance

(AOF) - Gemalto a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 483 millions d'euros, en croissance de 9%. Les ventes du spécialiste de la sécurité numérique ont été tirées par sa principale division Téléphonie mobile (cartes SIM), dont les revenus ont progressé de 11% à 235 millions d'euros. Cette activité bénéficie de l'adoption progressive de produits de nouvelle génération : cartes SIM pour le LTE (téléphonie mobile de nouvelle génération) et le NFC, technologie qui permet le transfert de données entre deux appareils électroniques placés à quelques centimètres l'un de l'autre. Les prix de vente pour ces produits sont supérieurs à ceux des anciennes générations. Sa division Sécurité (identité électronique) s'est aussi distinguée avec un chiffre d'affaires de 75 millions d'euros, en croissance de 14%. Les transactions sécurisées (cartes bancaires personnalisées) ont enregistré un chiffre d'affaires de 129 millions d'euros, en hausse de 6%. Quant à l'activité Machine-to-Machine (communication sans fil entre machine), elle est restée stable à 44 millions d'euros. Pour l'exercice 2012, Gemalto s'attend à une poursuite de la croissance de son chiffre d'affaires et de son résultat des activités opérationnelles, avec des croissances de chiffre d'affaires et de résultat dans tous les principaux segments, un chiffre d'affaires limité du segment Brevets, et une saisonnalité moindre dans la Téléphonie mobile. Le spécialiste de la sécurité numérique s'est dit "en route" pour atteindre son objectif de 300 millions d'euros de résultat des activités opérationnelles en 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- L'adoption de la norme EMV aux Etats-Unis, jugée encore peu probable il y a peu de temps, est en bonne voie. Après Visa en août 2011, Mastercard s'est engagé début 2012 en faveur de l'adoption de cette norme aux Etats-Unis. C'est un catalyseur important pour le groupe ; - Plus généralement, les activités de Gemalto résistent assez bien aux périodes de faible croissance : les dépenses télécoms des consommateurs sont très souvent préservées, le renouvellement des cartes bancaires est automatique avec des cycles de 3 ans en moyenne, et les contrats de documents d'identité numérique avec les gouvernements s'étalent sur plusieurs années ; - Le budget R&D est plus de deux fois supérieur à celui de son premier concurrent ; - Avec l'acquisition de Cinterion, l'un des leaders du marché des modules " machine-to-machine " ou M2M (modules permettant la communication entre machines sans aucune intervention humaine), Gemalto est désormais présent sur toute la chaîne de ce marché en pleine expansion et s'assure un nouveau relais de croissance ; - Gemalto n'a pas de dette et distribue à nouveau des dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Le secteur est affecté par une pression sur les prix, en particulier au niveau des cartes pour les téléphones portables (SIM), ce qui pèse sur les marges ; - La visibilité reste faible sur le retour à la croissance des cartes SIM. Il est conditionné au déploiement à grande échelle des projets innovants dans les pays développés (TV mobile, cartes sans contact...) qui tardent à se concrétiser ; - Le secteur de la carte à puce est en constante évolution et les barrières à l'entrée sont faibles.

Comment suivre la valeur

- Les gains de productivité en provenance de la fusion Gemplus/Axalto, à l'origine du groupe Gemalto, sont dorénavant réalisés. Le levier sur les marges dépend désormais de la croissance organique qui constitue la nouvelle priorité du groupe ; - Le groupe devrait d'ailleurs faire une pause dans sa politique de croissance externe, ciblée sur de petites sociétés, au savoir-faire technologique reconnu, pour se concentrer sur l'intégration des acquisitions récentes ; - L'évolution du marché des télécommunications, notamment dans les pays émergents, est à suivre de près ; - Le déploiement progressif des normes 3G et 4G, consécutif à l'avènement des smartphones, permettra de rééquilibrer le mix produit du groupe dans la téléphonie mobile.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Pour 2012, l'institut Gartner prévoit une chute de 19,5% des investissements industriels dans les semi-conducteurs. Un certain nombre d'acteurs (dont STMicroelectronics) revoient leurs investissements à la baisse. Deux intervenants font la différence. Samsung va investir la somme colossale de 24 800 MdKRW (22 MdUSD) dans ses processus de production cette année. 13,3 MdUSD seront dédiés à la division de semi-conducteurs. Cet investissement est triplé par rapport à 2011. Le groupe coréen souhaite sensiblement distancer ses concurrents. D'autre part, Intel va augmenter ses dépenses d'investissement de 10,7 MdUSD l'année dernière à 12,5 MdUSD en 2012. Il souhaite faire face à l'explosion de la demande de smartphones et de tablettes. D'après le cabinet IHS iSuppli, le marché des composants électroniques pour tablettes tactiles a atteint 6,86 MdUSD en 2011, contre seulement 2,6 MdUSD en 2010. Il constitue déjà le huitième débouché pour les industriels des semi-conducteurs. FTB/ACT/