FAIVELEY en décroissance organique au quatrième trimestre

27/04/2012 - 09:03 - Option Finance

(AOF) - Faiveley Transport a réalisé au cours du quatrième trimestre de son exercice 2011/2012 un chiffre d'affaires de 290,3 millions d'euros en hausse de 1,1%. A périmètre et taux de change constants, l'évolution du chiffre d'affaires est de - 2,8%. Pour l'ensemble de l'exercice 2011/2012, le chiffre d'affaires du groupe s'établit à 900,5 millions, en retrait de 1,5%, dont - 2,3% à périmètre et taux de change constants. Grâce à une année exceptionnelle en terme de prises de commandes, le groupe affiche un carnet de commandes record à 1,69 milliard au 31 mars 2012, soit une progression de 16,3% par rapport à fin mars 2011. Il s'agit de la sixième année consécutive de croissance supérieure à 10%. Le résultat opérationnel du groupe est attendu entre 10% et 11% du chiffre d'affaires, soit une baisse de l'ordre de 3 points de marge sur l'exercice, principalement en raison de problèmes d'exécution dans l'unité de portes palières en Chine, ainsi que, dans une moindre mesure, en raison de la chute d'activité sur les marchés chinois et espagnols. Les difficultés rencontrées sur des projets de portes palières gérés en Chine ont conduit à une révision significative des marges sur ces contrats. Afin de rétablir rapidement la situation, le groupe a pris des mesures de réorganisation et de restructuration drastiques. Faiveley anticipe pour l'exercice 2012/13 un retour à la croissance organique et une amélioration de la rentabilité.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- L'équipement ferroviaire est une activité acyclique qui bénéficie de l'essor du transport par trains partout dans le monde avec, d'une part, le développement des infrastructures dans les pays émergents et, d'autre part, le renouvellement des matériels roulants en Europe de l'Ouest ; - Le groupe continue de gagner des parts de marché sur des zones stratégiques (Allemagne, Etats-Unis, Russie et Chine) ; - L'activité service-maintenance (35% du CA) est récurrente et hautement rentable ; - Le groupe mène une politique d'innovation soutenue ; - L'équipementier dispose d'une marge de manoeuvre pour participer à la concentration du secteur ; - Faiveley Transport bénéficie d'un actionnaire familial stable. La famille fondatrice détient près de 54% du capital.

Les points faibles de la valeur

- Faiveley Transport est très dépendant de l'état de santé financier des clients européens. Cette zone représente 60% du chiffre d'affaires du groupe ; - Le groupe est l'un des plus exposés du secteur aux marchés asiatiques qui marquent le pas depuis quelques trimestres. Le marché chinois, même s'il peut redémarrer, ne montrera pas à l'avenir la profondeur de ces dernières années. Cela pourrait provoquer des révisions en baisse des prévisions de résultats ; - Etant peu exposé aux segments cycliques du ferroviaire (notamment le fret), la valeur peut manquer de dynamique boursière en phase de reprise économique ; - Le flottant de la valeur est faible et son intérêt spéculatif quasi nul du fait de la présence prépondérante de la famille fondatrice au capital ; - Le rendement de la valeur est très faible, entre 2% et 3% ; - Le secteur est peu représenté en Bourse. Faiveley Transport a donc peu de concurrents comparables et est peu connu des investisseurs.

Comment suivre la valeur

- En période de crise économique, Faiveley Transport fait office de valeur refuge. C'est également une valeur de croissance ; - Les contrats que remporte le groupe n'ont pas d'effet immédiat sur les comptes. Il faut généralement attendre douze mois ; - L'exercice du groupe est décalé, clos le 31 mars chaque année. L'assemblée générale se tient généralement en septembre ; - La politique de diversification géographique de Faiveley Transport est à suivre. Cela lui permet de lisser le ralentissement de la croissance en Europe. Le groupe axe sa stratégie de développement sur l'Asie-Pacifique (25% des recettes globales), en particulier la Chine. La Russie, le Brésil ou encore l'Inde sont également considérés comme stratégiques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Certains analystes sont plutôt confiants sur les perspectives des biens d'équipement et prévoient une hausse des résultats cette année. Ils se basent sur la forte demande dans les mines, le pétrole et le gaz. Même si les résultats du quatrième trimestre 2011 ont reculé, et que les perspectives du début d'année 2012 ne sont pas exceptionnelles, les entreprises ne redoutent pas de déclin. Une croissance, certes modeste, est envisagée cette année par les analystes, de l'ordre de 2%. Les marges devraient rester globalement stables par rapport à 2011. Les estimations sont bonnes pour Schneider et Alstom. Les avis sont plus partagés concernant Legrand, car le groupe pourrait être pénalisé par sa forte exposition à l'Europe (49% de ses revenus). Les besoins en infrastructures dans les transports (notamment dans les aéroports et les grands axes ferroviaires) sont immenses à travers le monde. Selon une étude réalisée par l'OCDE, les investissements nécessaires pour répondre à la demande d'ici à 2030 s'élèveraient à environ 53 000 MdUSD. FTB/ACT/