REXEL en bonne voie pour remplir ses objectifs annuels

03/05/2012 - 09:25 - Option Finance

(AOF) - Rexel a enregistré un résultat net de 89,9 millions d'euros, en hausse de 4% au cours du premier trimestre 2012. Le résultat opérationnel a augmenté de 15,5% à 174,5 millions d'euros, reflétant la forte hausse de l'Ebita. L'Ebita est ressorti à 176,1 millions d'euros, en progression de 17%. Le chiffre d'affaires du distributeur mondial de matériel électrique est ressorti, quant à lui, à 3,227 milliards d'euros, en hausse de 7,4% en données publiées et en hausse de 1,7% en données comparables et à nombre de jours constant. Hors effet défavorable du cuivre de 1,1% lié à l'évolution du prix des câbles à base de cuivre, les ventes ont progressé de 2,8% en données comparables et à nombre de jours constant. La croissance du chiffre d'affaires a été soutenue en Amérique du Nord (4,9%) et 14,2% en Chine, pays où les ventes ont été principalement tirées par le segment des automatismes industriels. Par ailleurs, le groupe a réduit de 8,7% son endettement net par rapport à l'an dernier à 2,17 milliards d'euros. Rexel a également annoncé l'acquisition d'Erka, un acteur majeur dans la distribution d'équipements électriques au Pays Basque espagnol, où le groupe n'était pas présent. Opérant au travers de dix agences et employant 95 personnes, Erka devrait générer 35 millions d'euros de ventes sur une base annuelle. Elle devrait être consolidée à partir du 1er juin 2012. A propos de ses perspectives, le groupe se dit sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs annuels. La croissance organique hors " effet cuivre " de ses ventes en 2012 devrait continuer à dépasser la croissance moyenne pondérée des PNB des pays dans lesquels le groupe opère. La marge EBITA devrait s'élever au moins au niveau de 5,7% atteint en 2011 et le flux de trésorerie disponible avant intérêts et impôts devrait atteindre environ 600 millions d'euros. Par ailleurs, Rexel a confirmé ses priorités stratégiques à moyen terme : d'une part, développer ses ventes grâce à ses initiatives de croissance organique et à sa politique d'acquisitions afin de renforcer ses positions concurrentielles ; d'autre part, améliorer sa rentabilité et optimiser ses capitaux engagés pour atteindre en 2013 une marge EBITA proche de 6,5% et un retour sur capitaux engagés (ROCE) proche de 14%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a un mix géographique jugé défavorable avec une forte exposition à l'Europe (60% du chiffre d'affaires) et une faible présence dans les pays émergents (<10%) ; - Les secteurs d'activité dits " early cycliques ", pénalisés en premiers par le ralentissement économique, représentent un tiers du chiffre d'affaires du groupe ; - Le cuivre, qui représente environ 60% du prix des câbles, est une matière première très volatile ; - Le business model repose fortement sur la croissance externe, le groupe ayant réalisé -0,5% de croissance organique en moyenne par an depuis 2001. Or, Rexel adopte actuellement une stratégie plus prudente en ce qui concerne les acquisitions ; - Le groupe est très endetté. Pour optimiser sa structure financière, Rexel a décidé de ne plus distribuer de dividende tant que le ratio d'endettement sera supérieur à 4 fois l'EBITDA ; - La valeur évolue sous son cours d'introduction d'avril 2007 (16,50 euros).

Comment suivre la valeur

- Rexel est une valeur cyclique. Elle est très exposée au ralentissement des marchés de la construction ; - Rexel est sensible aux variations des cours du cuivre : le groupe réalise entre 15 et 20% de ses ventes sur le marché des câbles et le cuivre représente environ 60% du prix du dit câble ; - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité ; - La structure du capital est à suivre selon les analystes. Actionnaire à 72% de Rexel, Ray Investment est entré à son capital au mois de décembre 2004 avec un prix de revient de 8,70 euros par action ; - La succession du Président du Directoire est également à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon Procos, les projets de centres commerciaux en France sont trop nombreux au regard de la croissance limitée du commerce spécialisé. D'après la fédération professionnelle, en 2011, plus de 3,1 millions de mètres carrés de nouvelles surfaces commerciales (comprenant à la fois les centres commerciaux, parcs d'activités commerciales, extension de galeries marchandes et autres) ont été autorisés par les commissions d'aménagement commercial. Or, l'an passé, les ventes réalisées dans les centres commerciaux ont reculé de 0,5%. D'après le CNCC (Conseil national des centres commerciaux), depuis quarante ans, c'est le troisième exercice de baisse de chiffre d'affaires du secteur, après 1993 et 2009. Le CNCC n'est pas optimiste pour 2012, en tenant notamment compte du renchérissement du coût de l'essence et de mesures amoindrissant le pouvoir d'achat, comme la TVA sociale. Procos plaide pour une baisse des loyers, alors que l'indice du coût de la construction, qui ne cesse de croître, demeure la base de calcul de l'augmentation des loyers d'un certain nombre de distributeurs. FTB/ACT/