ALTRAN : croissance organique de 5,8% au premier trimestre

04/05/2012 - 16:44 - Option Finance

(AOF) - Altran a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 370,4 millions d'euros, en croissance organique, c'est-à-dire à périmètre constant, de 5,8%. La croissance économique, ou croissance organique retraitée de l'impact des taux de change et des jours travaillés, a atteint 3,8%. La croissance organique s'est élevée à 4,1% en France et à 7,6% à l'international. Le groupe de conseil en innovation et ingénierie a précisé que cette publication trimestrielle était parfaitement en ligne avec les objectifs annuels et a confirmé tabler sur une croissance profitable en 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Le changement de direction en juin 2011, à l'initiative d'Apax, le principal actionnaire, a surpris le marché. Certains investisseurs s'inquiètent de possibles nouveaux départs à des postes clés qui pourraient déstabiliser les équipes ; - D'une manière générale, les phases de transition managériales dans les services sont toujours sensibles ; - La dégradation de l'environnement macroéconomique risque de venir peser sur la demande en R&D externalisée même si les analystes attendent un effet moindre qu'en 2009. La visibilité du groupe est très limitée au-delà de deux trimestres ; - La dégradation économique rend également les cessions d'actifs plus difficiles ; - Le groupe subit la pression sur les prix, imposée par ses clients. Parallèlement, l'inflation des salaires des ingénieurs du groupe est à surveiller ; - Altran ne verse aucun dividende.

Comment suivre la valeur

- Altran est une valeur très volatile en Bourse ; - C'est aussi une valeur de " recovery ". Le titre reste donc soumis à la capacité du groupe à confirmer son redressement ; - Les investisseurs vont être très attentifs à la bonne exécution du plan stratégique dévoilé en octobre 2011 : repositionnement géographique, développement de la présence dans les pays émergents, baisse des charges indirectes, relance des acquisitions en Europe... ; - Les catalyseurs sur le titre sont : l'accélération de la croissance organique, le renforcement en Allemagne et au Royaume-Uni, marchés majeurs pour le groupe, la cession des entités qui sous-performent (comme le Brésil), et la poursuite de l'amélioration du taux de facturation ; - Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité ; - La qualité des solutions mises en place pour favoriser la mobilité des ingénieurs est décisive dans les périodes de difficultés conjoncturelles ou sectorielles.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/