(AOF) - Les marchés européens ont fini la semaine sur une note nettement négative, pénalisés par des créations d'emplois inférieures aux attentes aux Etats-Unis en avril. L'indice CAC 40 a cédé 1,9% à 3161,97 points, points, portant son repli sur quatre séances - la Bourse étant fermée le premier mai - à 3,2%. La tendance était similaire à Wall Street où le Dow Jones s'apprêtait à finir la semaine sur une baisse de 1,3%. La statistique économique la plus attendue de la semaine, les créations d'emplois aux Etats-Unis, a donc déçu. 115 000 postes seulement ont été créés aux Etats-Unis le mois dernier, soit bien moins qu'attendu par les économistes. Le consensus Reuters était de 170 000. Le taux de chômage est, lui, retombé à un plus bas depuis 3 ans à 8,1%, contre 8,2% en mars. Mais cette baisse traduit pour l'essentiel le fait que moins de personnes cherchent un emploi. La situation économique de la zone euro continue également d'inquiéter. L'indice des directeurs d'achat composite, qui prend en compte les services et l'industrie, est ressorti à 46,7 en avril, contre une estimation flash de 47,4 et 49,1 en mars. Chris Williamson, chef économiste de Markit, qui compile cet indice, a indiqué qu'il était conforme à une baisse trimestrielle du PIB de l'ordre de 0,5%. Au chapitre des sociétés, certaines valeurs ont échappé à la baisse ou limité leurs pertes grâce à leur performance opérationnelle au premier trimestre. Legrand a ainsi affiché la plus forte progression du CAC 40 après avoir confirmé ses objectifs 2012. France Télécom a, lui, terminé en hausse jeudi et vendredi, après avoir rassuré les investisseurs sur l'impact de l'arrivée de Free mobile sur ses comptes. Dans ce climat boursier morose, STMicroelectronics et Alcatel-Lucent, qui ont déçu les investisseurs à répétition ces dernières années, ont enregistré les plus fortes baisses hebdomadaires de l'indice parisien. FTB/MAF/500