ARKEMA affiche un résultat net en repli de 27,6%

10/05/2012 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - Arkema a publié un résultat net part du groupe de 100 millions d'euros au premier trimestre 2012, en repli de 27,6%. L'Ebitda s'est établi à 253 millions d'euros, en baisse de 12,5% pour un résultat d'exploitation courant de 180 millions d'euro, en baisse de 21,1%, après déduction d'amortissements de 73 millions d'euros, en hausse de 12 millions d'euros du fait principalement des acquisitions récentes. Le chiffre d'affaires du fabricant de produits chimiques s'est, quant à lui, inscrit en progression de 14% à 1,623 milliard d'euros. Cette forte augmentation reflète principalement l'acquisition des résines de spécialités (Sartomer et Cray Valley), des alcoxylats de Seppic et, dans une moindre mesure, des sociétés chinoises HiPro Polymers et Casda Biomaterials (effet périmètre de +17%). Les prix sont globalement stables par rapport au 1er trimestre 2011 dans un contexte de matières premières toujours élevées. La Chimie Industrielle réalise une performance solide (+14%) tandis que les Produits de Performance (+13%) confirment la qualité du repositionnement du portefeuille produits sur des niches à forte valeur ajoutée. L'augmentation très forte du coût des matières premières par rapport à la fin 2011 a été répercutée en bonne partie dans les prix de vente et devrait l'être totalement sur le deuxième trimestre. A propos de ses perspectives, le groupe reste concentré sur l'intégration des sociétés chinoises Hipro et Casda, les projets en cours de construction en Asie en Thiochimie, dans les Fluorés et les émulsions et la finalisation du projet de cession des activités Vinyliques. Le groupe a indiqué que les conditions de marchés observées au 1er trimestre devraient se poursuivre au 2ème trimestre. Dans ce contexte, Arkema prévoit de réaliser un Ebitda en progression par rapport à celui du 1er trimestre. Enfin, le groupe ambitionne de réaliser en 2016 un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros et un Ebitda de 1,25 milliard d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le chimiste fait de l'Asie, et notamment de la Chine, une de ses zones de développement prioritaires. Plus généralement, Arkema travaille au rééquilibrage de sa croissance. Il entend d'ici 2015 réaliser 40% de son activité en Europe (-18 points), 32% en Amérique du Nord (+7 points) et 23% en Asie (+10 points) ; - L'historique des dirigeants en matière d'acquisitions est jugé très positif.

Les points faibles de la valeur

- La reprise de l'activité du groupe pourrait être menacée par le manque de visibilité sur la croissance économique mondiale ; - La présence d'Arkema dans les pays émergents reste faible par rapport à ses concurrents.

Comment suivre la valeur

- Arkema est une valeur cyclique. Elle est particulièrement sensible à la conjoncture économique et à l'évolution des coûts des matières premières ; - La valeur est également sensible à la parité euro/dollar et bénéficie d'un renforcement du dollar ; - C'est également une valeur de restructuration. Elle pourrait aussi faire l'objet de spéculation avec la reprise du cycle des fusions & acquisitions. Arkema est une cible potentielle. - Le projet de cession des produits vinylique est à suivre de près. Il devrait être finalisé au deuxième trimestre 2012.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Pour 2012, l'UIC table sur une croissance de 1,8% de la production en volume de l'industrie chimique française. Après deux années consécutives de solide redressement, la croissance du secteur devrait donc ralentir cette année. La croissance de la chimie européenne devrait être moindre, à 1,5%. Selon une étude du cabinet de conseil Roland Berger, d'ici à 2030, le secteur mondial de la chimie pourrait représenter 4 900 MdEUR, contre environ 2 000 MdEUR en 2010. Cette estimation tient compte d'une croissance modérée dans les marchés matures, et importante dans les émergents. Le poids des pays émergents dans le secteur devrait sensiblement se renforcer. Ainsi, l'Asie devrait représenter 57% du marché, contre 43% en 2010. Les chimistes du Moyen-Orient devraient poursuivre leurs investissements en Occident et en Asie pour élargir leurs débouchés. De plus, les partenariats avec des groupes émergents, tels que l'association entre l'Américain Dow Chemical et Saudi Aramco, devraient se développer. FTB/ACT/