ICADE affiche un recul de chiffre d'affaires de 3%

14/05/2012 - 18:37 - Option Finance

(AOF) - Icade a publié un chiffre d'affaires consolidé du 1er trimestre en baisse de 3% à 343,5 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du pôle Foncière est en hausse de 12% à 99,6 millions d'euros par rapport à celui du 1er trimestre 2011 tandis que celui du pôle Promotion est en baisse de 8% à 236,5 millions d'euros. Le montant des investissements s'élève à 57,2 millions d'euros sur les 3 premiers mois de l'année. Sur le 1er trimestre 2012, les cessions réalisées représentent 7,1 millions d'euros et concernent la vente de surfaces de commerce localisées au pied de la Tour Montparnasse (969 mètres carrés). Icade a par ailleurs confirmé une situation de passif saine et liquide et dispose au 31 mars 2012 de lignes de back-up non tirées pour montant de 583,5 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe devient également une foncière de référence dans les parcs d'affaires en Ile de France, la part de ce segment dans son portefeuille passant de 26% à 55%. Les rendements de cette zone sont plus élevés ; - Icade est redevenu le leader du secteur Santé en France, segment qui permet d'assurer un cash flow récurrent avec un risque limité grâce à des baux longs ; - Icade a désormais un profil " pure player " du tertiaire, secteur le mieux valorisé.

Les points faibles de la valeur

- Une telle opération de rapprochement est toujours à risque ; - Les foncières restent des valeurs dépendantes du marché de la dette et donc des taux d'intérêt. A la moindre inquiétude sur les valeurs bancaires, elles sont chahutées.

Comment suivre la valeur

- Icade est une valeur défensive ; - Le groupe souhaite ouvrir le capital de sa filiale Santé mais sans introduction en Bourse pour en conserver le contrôle ; - L'actif net réévalué (ANR) est une donnée clé du secteur foncier en Bourse. Le cours de Bourse comparé à cet ANR par action permet d'apprécier le niveau de valorisation d'une foncière ; - Les perspectives des foncières en termes de cash flow comme d'ANR sont sensibles aux prévisions macroéconomiques ; - Comme toute valeur foncière, le titre est dépendant également du niveau des taux d'intérêt ; - Le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier ; - La location de bureaux est sensible à l'évolution de la conjoncture et au climat des affaires. Les loyers issus des centres commerciaux, plus défensifs, dépendent du niveau de consommation des ménages ; - Dans un contexte économique difficile, les foncières sont prises entre deux tendances contradictoires : d'un côté, le risque de nouvelle baisse des loyers, de l'autre, un différentiel historiquement haut entre le coût de l'argent et les rendements promis par le secteur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

La contraction des aides à l'accession à la propriété et la sensible diminution de la réduction fiscale liée au dispositif Scellier (qui sera complètement supprimé l'année prochaine) contribuent à créer un environnement difficile pour le secteur. A cela s'ajoutent des coûts supplémentaires pour les promoteurs, notamment du fait de la réglementation thermique, et d'un prix du foncier croissant. Les promoteurs redéfinissent leur offre de façon à séduire davantage les primo-accédants et à développer les résidences de services. Ainsi, Kaufman & Broad lance au premier semestre 2012 un nouveau concept d'appartement 25% moins cher qu'un produit classique, à destination des primo-accédants. Les coûts de construction sont amoindris avec, par exemple, des parkings extérieurs plutôt qu'en sous-sol et des implantations en périphérie des villes. Quant à Nexity, il développe depuis deux ans une offre de résidences seniors, avec 1 100 logements seniors vendus en 2011 contre 880 en 2010. Les ventes de logements dans les résidences étudiants ont été plus limitées, à plus de 700. FTB/ACT/