Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC rechute sur les 3000 points

23/05/2012 - 18:04 - Option Finance

(AOF) - Le rebond des marchés européens a brutalement été interrompu par des déclarations de l'ancien Premier ministre grec Lucas Papademos sur une possible sortie de la Grèce de la zone euro. Dans un entretien accordé à l'agence Dow Jones, il a averti qu'un tel événement était un risque " réel " et qu'il aurait des effets économiques " catastrophiques ". Seules quelques valeurs ont échappé à la sanction, dont Carrefour grâce à Credit Suisse. Le CAC 40 a clôturé en repli de 2,62% à 3003,27 points, effaçant ainsi sa hausse des 2 dernières séances. Le FTSE Eurotop 100 a perdu 2,08% à 2008,85 points. SAP (-1,12% à 47,275 euros) a poursuivi son offensive dans le secteur en pleine expansion du cloud computing (informatique à la demande et à distance). L'éditeur allemand de logiciels professionnels a annoncé le rachat pour 4,3 milliards de dollars de valeur d'entreprise d'Ariba. Il propose 45 dollars par action pour l'éditeur de solutions visant à faciliter les échanges commerciaux entre les entreprises et leurs fournisseurs. Ce qui représente une prime de 20% par rapport au cours de clôture de lundi. SAP financera cette acquisition avec sa trésorerie et un emprunt de 2,4 milliards de dollars. A Paris, Carrefour (+3,41% à 14,40 euros) a affiché l'une des très rares hausses de l'indice SBF 120 grâce à Credit Suisse qui a intégré le distributeur dans sa liste de valeurs préférées. Le bureau d'études a également relevé son opinion de Sous-performance à Surperformance et son objectif de cours de 15 euros à 17,50 euros. Il justifie sa décision par l'arrivée de Georges Plassat à la tête du groupe. Tout en reconnaissant qu'il ne connaît pas le détail de ses plans, le broker espère qu'il initiera le changement radical qui aurait du être réalisé depuis longtemps. Les marchés ont salué l'entrée d'Alcatel-Lucent sur un nouveau marché, celui des routeurs de coeur de réseau Internet. L'action de l'équipementier télécoms (+0,74% à 1,222 euro) a enregistré l'une des 3 hausses d'un indice CAC 40 en nette baisse. Cette nouvelle est appréciée par les investisseurs car ces équipements qui organisent le trafic au coeur des réseaux offrent des marges opérationnelles élevées, environ 20%. Ce marché d'actuellement 3 milliards de dollars est dominé par les américains Cisco (dont la part de marché est supérieur à 50%) et Juniper Networks et le chinois Huawei. Il devrait atteindre 4 milliards de dollars d'ici 2015. A cet horizon, Alcatel-Lucent pourrait capter jusqu'à 10% de ce marché, estime Cheuvreux.

Les chiffres macroéconomiques

Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis sont ressorties à 343 000 en rythme annualisé pour le mois d'avril, supérieures au consensus qui attendait 335 000 et en hausse par rapport au mois de mars à 332 000. A la clôture, l'euro cote 1,2582 face au dollar, au plus bas depuis l'été 2010.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. FTB/MAF/5