SUEZ ENVIRONNEMENT gèrera la collecte des déchets d'une partie de Lyon

25/05/2012 - 08:46 - Option Finance

(AOF) - Sita, filiale de Suez Environnement, a été retenue pour gérer la collecte des déchets ménagers de 6 arrondissements de la ville de Lyon ainsi que les déchets ménagers de la ville de Villeurbanne. D'une durée de 5 ans, ce contrat représente un chiffre d'affaires de 53 millions d'euros et prendra effet à compter du 23 octobre 2012. Sita assurera un service complet de collecte soit la sortie et la rentrée systématique des bacs des déchets ménagers de la ville de Villeurbanne et des arrondissements 1, 2, 4, 5, 6 et 9 de la ville de Lyon. Ce contrat inclut aussi la collecte des 580 bornes en apport volontaire du verre. Première en France, ce contrat de collecte prévoit une prime d'intéressement pour Sita liée à l'amélioration de la collecte sélective. Le Grand Lyon a choisi Sita pour la compétitivité de son offre et pour la qualité des solutions et innovations proposées. Une optimisation des circuits de collecte permettra ainsi la réduction des plages horaires des collectes afin de réduire l'encombrement des chaussées et les nuisances visuelles. A titre d'exemple, SITA s'est engagée à libérer la " presqu'île " de Lyon, centre historique de la ville, avant 10 heures le matin. Par ailleurs, 20% du parc des bennes à ordures ménagères seront électriques, afin de respecter le bien être dans la ville en limitant les nuisances sonores et l'émission de gaz à effet de serre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le modèle de gestion déléguée qui est celui de Suez Environnement (et de Veolia) devrait fortement se développer, les opérateurs privés fournissant en eau moins de 10% de la population mondiale (contre 65% en France). Ce modèle est moins coûteux pour les clients que celui de la régie ; - Au contraire de son concurrent Veolia, Suez Environnement n'a pas mené de coûteuses acquisitions en haut de cycle, et se trouve donc moins fragilisée ; - Le groupe bénéficie d'une situation capitalistique stable avec un actionnaire de référence, GDF Suez, qui détient 35% du capital.

Les points faibles de la valeur

- Les investisseurs boudent toujours le secteur, inquiets notamment de la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, notamment en période de réduction des déficits, sur les entreprises qui génèrent un cash régulier, et des conséquences règlementaires de l'accident nucléaire de Fukushima en mars 2011; - La crise a mis en évidence la forte exposition d'une partie des activités de Suez Environnement aux cycles économiques alors que le groupe a longtemps été perçu comme défensif ; - Les entreprises du secteur subissent un effet de ciseaux sur leurs marges, avec d'un côté une hausse de leurs matières premières et, de l'autre, des prix qui ne progressent pas.

Comment suivre la valeur

- La valeur reste considérée comme défensive ; - Elle ne fait plus partie du CAC 40 depuis décembre 2011 ; - Les activités liées à l'eau et à la propreté sont fortement consommatrices de capitaux. Les sociétés comme Suez Environnement, qui appartiennent au secteur dit des " utilities ", ont traditionnellement un niveau d'endettement élevé et sont en ce sens dépendantes des taux d'intérêt ; - La décote de Suez Environnement sur Veolia n'est pas réellement justifiée, selon les analystes, même si Veolia peut prétendre à une prime de leader du secteur ; - Depuis juillet 2011, et conformément au pacte d'actionnaires (qui dure jusqu'en juillet 2013), chaque partenaire a la liberté de céder ses titres en respectant l'ordre de préemption (aux actionnaires hors GDF, puis GDF puis Suez Environnement). Un renforcement de GDF Suez dans Suez Environnement, qui pose par ailleurs comme préalable la volonté d'un autre actionnaire de se désengager, est peu probable selon les analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Trois consortiums, menés par EDF, GDF Suez et l'Espagnol Iberdrola, se lancent dans l'aventure française de l'éolien en mer. Ils ont déposé leurs propositions auprès de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Cinq champs sont concernés : Saint-Nazaire, Fécamp, Le Tréport, Courseulles-sur-Mer et Saint-Brieuc. Associé au Danois Dong et à Alstom, EDF est candidat à quatre de ces champs. Autour de GDF Suez, Vinci et l'Allemand E.ON se sont portés candidats avec Areva sur les trois parcs normands (Fécamp, Le Tréport et Courseulles-sur-Mer), et avec Siemens sur celui de Saint-Brieuc. Quant à Iberdrola, associé à Eole-RES, Neoen Marine, Technip et Areva, il s'est porté candidat sur les zones de Saint-Nazaire et Saint-Brieuc. Le gouvernement français doit révéler les résultats de son premier appel d'offres début avril. Les exploitants devront acquitter une taxe (fonction de leur chiffre d'affaires), dont la moitié sera versée au profit de la préservation du littoral, 35% sera consacré au développement d'une pêche durable et 15% aux autres activités maritimes. FTB/ACT/