BULL : contrat renouvelé avec Coreso

29/05/2012 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - Coreso, le premier centre de coordination technique entre les réseaux électriques de l'Ouest européen, a confié à Bull, pour la seconde fois consécutive, l'infogérance de ses infrastructures critiques. Coreso a pour mission de fournir à ses cinq actionnaires (les Gestionnaires de Réseaux de Transport d'électricité RTE en France, Elia en Belgique, National Grid en Grande-Bretagne, Terna en Italie et 50 Hertz en Allemagne) des analyses de sécurité et de surveillance de réseau afin de sécuriser l'approvisionnement en électricité en Europe. Bull apporte à ce contrat d'infogérance flexible, toutes les compétences nécessaires au support de ce système d'information critique, supervisé et administré depuis le data center principal de Bull près d'Angers par des experts en haute disponibilité. La réactivité est au coeur du nouveau contrat, nécessitant des niveaux de service élevés et pour lequel une organisation de Service Desk, a été spécifiquement mise en place.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe met désormais l'accent sur la rentabilité ; c'est l'objectif du plan stratégique 2010-2013 du management arrivé en mai 2010 ; - Bull a surmonté l'essentiel de son handicap de coûts par rapport aux standards de son industrie.

Les points faibles de la valeur

- Bull a souvent réservé par le passé de nombreuses mauvaises surprises à ses actionnaires. Il est toujours long de regagner la confiance des marchés ; - L'un des risques du plan stratégique réside dans la démobilisation et l'inertie des équipes qui pourraient naître de la volonté du nouveau management de modifier l'organisation et la culture du groupe ; - Bull doit faire face à la concurrence très forte d'IBM et de HP dans les gros serveurs ainsi que de Capgemini et d'AtoS sur la partie Services ; - Le groupe dispose d'une marge de manoeuvre financière limitée faute de lignes de crédit, d'un BFR fortement saisonnier, de besoins d'investissement sur certains contrats pluri-annuels ; - Le groupe ne distribue pour le moment pas de dividende ; - Le projet d'acquisition d'Amesys a surpris le marché. Cette acquisition, jugée chère, est un pari audacieux. Le groupe va se lancer dans deux nouveaux métiers : les produits électroniques et le conseil en R&D.

Comment suivre la valeur ?

- Bull reste l'une des rares valeurs de recovery au sein d'un secteur à cycle décalé ; - La capacité d'exécution du plan 2010-2013 sera décisive pour le parcours boursier ; - Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients du groupe afin d'appréhender la tendance du marché. Il convient notamment de s'assurer de la bonne résistance de l'activité de services ; - En outre, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller ; - Les dirigeants de Bull continuent d'étudier des acquisitions. Des cessions sont aussi possibles.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/