SCOR : S&P relève sa note de A à A+

05/06/2012 - 09:50 - Option Finance

(AOF) - Standard & Poor's a relevé de " A " à " A+ " les notes de solidité financière (IFS) et de crédit à long terme de Scor et de ses principales filiales. Toutes les notes sont assorties d'une " perspective stable ". Standard & Poor's estime que " la note reflète la qualité " élevée " de son profil commercial et financier ainsi que sa forte capitalisation, le niveau élevé de ses performances opérationnelles et sa politique de placements très avisée ". Standard & Poor's souligne par ailleurs que " l'acquisition de Transamerica Re apportera à Scor une plus grande diversification tant géographique qu'en termes de produits ". La perspective stable de la note reflète selon S&P l'anticipation selon laquelle " Scor conservera sa forte position concurrentielle, tout en maintenant son niveau élevé de capitalisation et de rentabilité ". Denis Kessler, Président-Directeur général de Scor, déclare : " Avec cette décision de Standard & Poor's, toutes les agences de notation qui suivent Scor ont relevé les notes du groupe au cours de ces trois derniers mois. Ainsi sont reconnues unanimement les performances et la stratégie du groupe, ce qui représente un véritable succès. Le relèvement de la note du groupe au cours d'une crise financière sans précédent constitue une reconnaissance remarquable du niveau de solvabilité du groupe, de sa position concurrentielle, de sa capacité bénéficiaire et de sa politique de gestion des risques." Le 15 mars 2012, Fitch a relevé à " A+ " avec une " perspective stable " la note de solidité financière (IFS) et de défaut émetteur (IDR) à long terme de Scor et de ses principales filiales.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Avec l'acquisition, au printemps 2011, du portefeuille Mortalité de Transamerica Re, Scor devient numéro 2 aux Etats-Unis de la réassurance-vie, le premier marché mondial ; - L'évolution prochaine du cadre prudentiel de l'assurance avec Solvency II ouvre de nouvelles perspectives au secteur de la réassurance. A partir de 2013, les assureurs européens seront obligés d'ajuster leurs fonds propres en fonction des risques supportés. Ce qui devrait les inciter à céder davantage de risques, d'autant qu'il est très difficile d'aller lever du capital actuellement sur les marchés financiers ; - Le groupe dispose d'une bonne situation de liquidités. Il promet de maintenir un ratio de distribution du dividende élevé pour le secteur : de 43% en moyenne ces trois dernières années, il devrait être de 38% au minimum d'ici à 2013 ; - Le rendement est élevé.

Les points faibles de la valeur

- La succession de catastrophes naturelles ces derniers mois pèse sur le secteur en Bourse ; - La faiblesse des taux d'intérêt est pénalisant pour le groupe ; - En tant que valeur financière, Scor est assez volatile en Bourse ; - La réassurance n'est pas considérée comme un secteur facile à comprendre. Les investisseurs ont du mal à valoriser les activités de Scor en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Scor n'est plus une valeur de recovery ; - La réassurance est une activité contre-cyclique : plus le contexte économique est tendu, plus les assureurs ont besoin de céder une partie des risques aux réassureurs ; - A suivre également, la capacité du groupe à faire passer des hausses de tarifs lors de leur renouvellement en début d'année civile. Assureurs et réassureurs discutent des tarifs lors des traditionnels rendez-vous de début septembre à Monte-Carlo ; - Le secteur mondial de la réassurance est confronté à un environnement international en perpétuelle évolution, notamment en matière de réglementation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Moody's a maintenu à "négative" sa perspective pour le secteur français de l'assurance vie. L'agence de notation considère que la rentabilité des assureurs est sous pression et que trouver un équilibre entre la préservation de leur solvabilité et le maintien de l'attractivité de leurs produits représente pour eux un vrai défi. Après la chute de la collecte nette l'an passé, Moody's prévoit que 2012 devrait être encore une année difficile. Les acteurs sont engagés dans une rude concurrence et les faibles taux de rendement des contrats et supports en euros limitent encore l'attractivité des produits. Selon la FFSA, en 2011, le taux de rendement moyen est tombé à 3%, contre 3,4% en 2010. De plus, des dépréciations d'actifs pourraient également sensiblement impacter les résultats de la profession. En revanche, l'agence est plus optimiste pour l'assurance dommages. Elle a revu de "négative" à "stable" sa perspective, en tenant compte de la gestion efficace du cycle tarifaire par les assureurs. Après deux années difficiles, le secteur devrait bénéficier d'un environnement plus favorable. FTB/ACT/