CAPGEMINI : contrat de 26 millions d'euros en Norvège

11/06/2012 - 08:53 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a signé un contrat de six ans avec l'administration norvégienne du travail et des affaires sociales (NAV), pour gérer et faire évoluer son système de gestion de contenu (Content Mangement System) baptisé " Arena ". D'une durée de six ans, ce contrat de services de gestion du cycle de vie des applications (Applications Services) est estimé à 26 millions d'euros. Développé en 2001 et utilisé par 7 500 employés du service de protection sociale norvégien, y compris l'agence nationale pour l'emploi, le système de gestion de contenu Arena a été conçu pour assurer le bon fonctionnement du marché du travail en Norvège. Également utilisé pour gérer le paiement des indemnités maladie, chômage et maternité, le système Arena aidera les entreprises qui adhèrent au programme " More Inclusive Working Life ", accord tripartite signé en 2001 par les syndicats, les organisations professionnelles et le gouvernement de la Norvège. Pour Ola Furu, directeur général de Capgemini Norge AS : " Nous sommes très heureux que la NAV, avec laquelle nous entretenons d'excellentes relations, nous renouvelle sa confiance. Ce projet est important pour Capgemini car il renforce notre présence dans le secteur public norvégien. Nous avons à coeur d'exploiter nos compétences pour mettre en oeuvre ce projet d'agenda numérique dans le secteur public ". Ce contrat prolonge le partenariat noué en 2006 entre Capgemini et l'administration norvégienne du travail et des affaires sociales. Le développement du système de gestion de contenu Arena a été lancé en avril 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Les SSII sont soumises à un environnement déflationniste et à une concurrence forte de la part des grands groupes américains sur les grands projets ainsi que des petites SSII françaises pour les services informatiques de proximité ; - La présence du groupe dans les pays émergents est encore inférieure à celle des grands acteurs du secteur ; - Le mix produit de la SSII est plus cyclique que celui d'AtoS et de Steria, ce qui la rend sensible aux phases de ralentissement de la demande en services informatiques ; - Les services financiers et le secteur des télécoms représentent 80% des débouchés de la SSII ; - La diversification des débouchés sur le secteur public en Europe peut se trouver contrariée par les politiques de rigueur dans ces pays.

Comment suivre la valeur

- Capgemini est considéré comme un véhicule idoine pour jouer la reprise du secteur, en raison d'un mix produit par nature plus cyclique qu'AtoS et Steria et de sa présence aux Etats-Unis (près de 20% de ses ventes) ; - Les résultats et commentaires de l'américain Accenture sont très suivis par le marché ; - Comme pour toute SSII, les performances de Capgemini sont sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats ; - Continuer à surveiller également les acquisitions. Le groupe ne cache pas vouloir se renforcer aux Etats-Unis et pénétrer le marché chinois ; - Capgemini est également une cible potentielle pour les acteurs étrangers souhaitant s'implanter en Europe (groupes indiens ou américains notamment). Les rumeurs sont récurrentes ; - Le groupe est très sensible à l'évolution de la livre sterling car il réalise une part importante de son activité en Grande-Bretagne.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/