(AOF / Funds) - Dexia AM a présenté ses perspectives économiques et financières. Dans la zone euro, la croissance a clairement faibli depuis mi-2011 et les conséquences du désendettement simultané des secteurs privé et public sont désormais patentes. Loin de suivre la stratégie américaine, les pays européens ont, les uns après les autres, affiché des objectifs budgétaires dangereusement ambitieux... négligeant leurs conséquences sur la croissance : là où les objectifs de réduction des déficits publics ont été les plus marqués, l'activité a été profondément déprimée... avec des conséquences sociales (et parfois politiques) sévères. Si les interventions de la BCE - ses opérations de refinancement à trois ans en particulier - ont pu, un temps, enrayer la spirale entre prix des obligations publiques, croissance et système bancaire, elles sont loin de l'avoir brisée. La crise politique aiguë en Grèce et les discussions sur son éventuelle sortie de la zone euro devraient conduire les autorités européennes à réviser leur stratégie. Mettre en place des pare-feux toujours plus importants ne suffira à ramener ni la confiance ni la croissance. Florence Pisani, économiste chez Dexia AM, ajoute que : " s'ils ne veulent pas relancer la spirale à l'oeuvre, les gouvernements doivent éviter que la Grèce ne quitte la zone et s'accorder pour ralentir le rythme de rééquilibrage des budgets ". Même s'ils s'engageaient sur cette voie, la croissance serait au mieux légèrement négative en 2012 et resterait dangereusement faible en 2013 (proche de 1%). Anton Brender et Florence Pisani concluent que : " la crise de la dette souveraine européenne est loin d'être terminée ! " AUT/MAF