(AOF) - En hausse timide en début de séance, les marchés actions européens ont finalement choisi le chemin de la baisse dans le sillage de Wall Street et alors que les craintes liées à la crise de la zone euro ne faiblissent pas. A Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,55% à 3030,04 points. Dans le reste de l'Europe, la tendance est similaire, le Dax allemand a perdu 0,14%, le Footsie 100 : +0,18%. Aux Etats-Unis, le Dow Jones accuse une baisse de 0,08% à l'approche de la mi-séance. Depuis le début de la semaine, les investisseurs restent sur le qui-vive dans l'attente du résultat des élections législatives en Grèce. L'enjeu est d'importance : une victoire des partis opposés au plan d'économies imposé par l'Union européenne et le FMI pourrait conduire la Grèce à sortir de la zone euro, un acte aux conséquences politiques, économiques et financières redoutées par les marchés. Par ailleurs, les opérateurs doutent de l'efficacité du plan d'aide de 100 milliards d'euros octroyé par l'UE à l'Espagne pour sauver son secteur bancaire au bord de la faillite. Signe des ces doutes persistants, le rendement de l'emprunt espagnol à 10 ans a grimpé de 11 points de base à 6,7880%. En Italie, le rendement de l'emprunt d'Etat de même échéance a progressé de 9 points de base à 6,2436%, les marchés redoutant une contagion de la crise espagnole. Dans cet environnement morose, les marchés ont mal accueilli la baisse, pour le deuxième mois d'affilée, des ventes aux détail aux Etats-Unis (-0,2% en mai après -0,1% en avril). A la Bourse de Paris, les valeurs cycliques ont logiquement tiré le CAC 40 vers le bas. En repli de 4,96%, Alstom a signé la plus forte baisse de l'indice, talonné par Schneider Electric (-5,1%). A l'autre bout du palmarès, Crédit Agricole a gagné 3,49% sur des rachats à bon compte. FTB/MAF/