(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé au terme d'une séance volatile en raison des craintes persistantes entourant l'Espagne et les élections législatives en Grèce, décisives pour l'avenir du pays dans la zone euro. La publication dans l'après-midi de sondages donnant la victoire aux partis politiques grecs pro-austérité a toutefois permis d'effacer une partie des pertes des marchés en fin de séance. A la clôture, le CAC 40 affiche un gain modeste de 0,08% à 3032,45 points tandis que le Footsie Eurotop 100 a cédé 0,3% à 2040,14 points. La descente aux enfers s'est prolongé pour Nokia qui dévisse de 18,47% à 1,81 euro. Le groupe finlandais a prévenu ce matin que la perte de son activité dans la téléphonie mobile serait plus lourde que prévu au deuxième trimestre. Ce dernier avait déjà perdu plus de 70% depuis février 2011 avec l'abandon de son système d'exploitation mobile Symbian au profit du système Windows Phone de Microsoft. Pour regagner en compétitivité, Nokia a annoncé en parallèle la suppression de 10 000 emplois d'ici fin 2013. Le groupe stoppe ses activités non stratégiques et recompose son équipe de direction. En relevant son offre sur Technicolor, Vector Capital met toutes les chances de son côté pour remporter la mise face à JPMorgan. Alors que son offre initiale était déjà jugée plus attractive par des cabinets de conseils indépendants, le fonds d'investissement basé à San Francisco a porté de 1,90 à 2 euros son offre de prix de souscription des actions à émettre dans le cadre d'une augmentation de capital réservée. A la Bourse de Paris, les investisseurs ont apprécié cette surenchère : le titre Technicolor a progressé de 4,08% à 1,912 euro, affichant un bond de 65% depuis le début de l'année. Fin de la spéculation autour d'un possible rachat de Maurel & Prom. Après avoir bondi en Bourse de plus de 20% hier, le titre de la compagnie pétrolière française a dévissé de 5,89% à 11,58 euros, lanterne rouge du SBF 120, peu après les déclarations de Jean-François Hénin, son PDG. Au cours de l'assemblée générale organisée aujourd'hui, celui-ci a indiqué ne pas avoir été contacté par le groupe pétrolier Royal Dutch Shell en vue d'un rachat.
Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 2,4% en mai 2012, conformes aux attentes des économistes. En avril, le taux était de 2,5%. Le déficit courant américain est ressorti à 137,3 milliards de dollars au premier trimestre 2012. Les économistes visaient 130,9 milliards après 124,1 milliards au quatrième trimestre 2011. Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont reculé de 0,3% en mai. Le consensus Reuters tablait sur une baisse de 0,2%, après une stabilité affichée en avril. Hors alimentation et énergie, l'inflation mensuelle ressort à 0,2%, comme en avril. Sur un an, en mai, les prix à la consommation ont progressé de 1,7%. En avril, l'inflation sur un an était de 2,3%. Hors alimentation et énergie, l'inflation sur un an ressort à +2,3%, après +2,2% en avril. Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis lors de la semaine du 9 juin se sont établies à 386 000. Les économistes visaient 375 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à la hausse, passant de 377 000 à 380 000. Vers 17h35, l'euro cote 1,2607 face au dollar. FTB/MAF/5