Dexia AM extrêmement vigilant sur les pays périphériques à court terme

25/06/2012 - 11:46 - Option Finance

(AOF / Funds) - Confronté aux risques de sorties et au débat de la mutualisation, les prochains mois resteront agités en Europe, estime Dexia AM dans ses Perspectives Obligataires pour le second semestre 2012. Alors que beaucoup pariaient sur une sortie immédiate de la Grèce, la société de gestion pense que les nouvelles élections législatives de juin renforcent le scénario d'un statuquo. La Grèce doit trouver un accord pour assouplir ses conditions d'aide et cela avant mi-juillet date à laquelle le gouvernement sera à cours de liquidité. Les conséquences d'une sortie de la Grèce restent incertaines. Si les coûts directs semblent gérables (atteignant près de 4% du PIB européen), les coûts indirects liés à la contagion seraient beaucoup plus incertains. Nul doute qu'une sortie d'un pays constituerait une dangereuse jurisprudence pour la zone euro. Pour Nicolas Forest, responsable de la stratégie des taux d'intérêt, "face à la contagion, nous n'anticipons pas à court terme de mutualisation immédiate de la dette. Malgré la floraison de solutions nouvelles (fonds de rachat de la dette, achat de dettes par l'ESM...) nous pensons que les euro-obligations seront plus une finalité dans la crise qu'une condition de résolution." Le défi des prochains jours sera cependant d'obtenir une réponse intelligente et concrète des autorités budgétaires à la crise. Une intervention de la BCE ne peut à elle seule régler le vacuum des autorités politiques. Dans ce contexte, Dexia AM reste extrêmement vigilant sur les pays périphériques à court terme. Sur le plus long terme, dans le scénario de mutualisation comme dans celui d'implosion, les taux allemands devraient rebondir significativement au-dessus des 2%. AUT/ALO