(AOF) - Les Bourses européennes sont retournées dans le rouge, pénalisées par des indicateurs économiques médiocres et les premiers échos décevants du sommet européen de Bruxelles. La demande du premier ministre Mariano Rajoy, de bénéficier de mesures d'urgence susceptibles d'interrompre l'envolée des coûts de l'emprunt espagnol aurait été rejetée par la chancelière allemande Angela Merkel. Côtés valeurs, Vivendi en tête du CAC a été soutenu par l'annonce du départ de Jean-Bernard Levy, patron du groupe depuis 10 ans. Le Cac 40 a cédé 1,06% à 3030,67 points et l'Eurotop 100, 0,54% à 2064,64 pts. A la Bourse de Londres, le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell (+0,87% à 2204 pence) a décidé de prolonger une nouvelle fois la date d'expiration de son offre de rachat sur le prospecteur pétrolier Cove Energy, sans toutefois la relever, selon un communiqué. Les actionnaires du prospecteur pétrolier ont désormais jusqu'au 11 juillet pour accepter l'offre recommandée de 1,8 milliard de dollars. En attendant, Shell a indiqué avoir déjà reçu pour environ 3,5% du capital de sa cible, sachant que les engagements irrévocables portent sur 0,95% des parts. En France, rien de na va plus pour le Groupe Partouche à la Bourse de Paris. Le titre du casinotier français a clôturé en retrait de 7% à 0,93 euro après avoir touché en début de séance un nouveau plus bas historique de 0,88 euro. Le groupe a publié des résultats semestriels (novembre-avril) lourdement pénalisés par la ralentissement de la conjoncture. Au 30 avril 2012, il enregistre une perte nette part du groupe de 0,1 million d'euros contre un bénéfice de 4,3 millions un an plus tôt. De son côté, Veolia Environnement a progressé de 1,13% à 10,31 euros à la Bourse de Paris soutenu par la poursuite de son programme de cessions d'actifs, élément clé de son désendettement. Le numéro un mondial de l'eau et de la propreté a en effet cédé son activité Eau régulée au Royaume-Uni au fonds d'investissement britannique Rift Acquisitions pour 1,236 milliard de livres (1,485 milliard d'euros environ). L'opération conduit à un désendettement net du groupe d'environ 1,165 milliard de livres (1,45 milliard d'euros environ).
Le taux de chômage en Allemagne pour le mois de juin, corrigé des variations saisonnières, est ressorti inchangé à 6,8% par rapport au mois de mai. Les économistes attendaient un taux de 6,7% en juin. L'Allemagne compte 7 000 chômeurs de plus, soit un total de 2,882 millions de personnes au mois de juin. L'indice de sentiment économique dans la zone euro pour le mois de juin a diminué de 0,6 point à 89,9, démontrant le pessimisme des industriels sur les commandes futures. Le recul a été plus prononcé qu'attendu, le consensus étant de 89,5. La confiance du consommateur s'inscrit également en baisse de 0,5 point à -19,8, les inquiétudes sur la hausse du chômage étant le premier facteur de craintes. Le climat des affaires, en recul de 0,15 point à -0,94, ressort à son plus bas niveau depuis décembre 2009. Le consensus Reuters était de -0,89. Outre Atlantique, le PIB américain a progressé de 1,9% en rythme annualisé au premier trimestre 2012, conformément à la précédente estimation. Dans sa première estimation, le département du Commerce avait annoncé une hausse du PIB de 2,2%. Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats Unis se sont établies à 386 000 pendant la semaine du 23 juin. Les économistes tablaient sur 385 000 après 392 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 387 000). A 18h00, l'euro cédait 0,29% face au billet vert, s'échangeant désormais autour de 1,2433 dollar. FTB/MAF/5