(AOF) - Les marchés européens ont prolongé leur rebond pour la troisième séance consécutive. Les indices continuent d'être soutenus par les espoirs de nouvelles mesures d'assouplissement des politiques monétaires des banques centrales. Le premier rendez-vous aura lieu jeudi avec la Banque d'Angleterre et la Banque centrale européenne. A Paris, Peugeot s'est distingué à la hausse car ses réductions d'effectifs pourraient être encore plus importantes que prévu. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,96% à 3271,20 points et le Footsie Eurotop 100 a gagné 0,97% à 2165,22 points. Fiat a progressé de 5,09% à 4,13 euros à la Bourse de Milan. Le groupe automobile italien a annoncé son intention d'acquérir 3,3% du capital de son partenaire américain Chrysler, détenus par le fonds de pension Veba et syndicat américain UAW. Fiat détiendra ainsi 61,8% du capital du constructeur américain. Fiat, qui possède depuis janvier 58,5% du capital de Chrysler, ne cache pas son intention de fusionner avec ce dernier. Le groupe italien dispose en effet d'une option lui permettant de racheter 40% de la participation de Veba dans Chrysler d'ici le 30 juin 2016. En hausse de 3,65% à 7,723 euros, Peugeot signe l'une des plus fortes hausses du CAC 40, soutenu par une information des Echos annonçant le durcissement du plan de réduction d'effectifs. A l'occasion du comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire qui doit se tenir le 12 juillet, le groupe PSA Peugeot Citroën pourrait supprimer en France de 8.000 à 10.000 emplois, indique le quotidien citant plusieurs sources syndicales. Air France-KLM (3,98% à 3,893 euros) était également bien orienté, soutenu par une information du Figaro évoquant la naissance à l'automne d'une entreprise conjointe avec Etihad Airways, la compagnie aérienne des Émirats arabes unis. Cette coentreprise comprendrait Air Berlin, deuxième compagnie allemande et filiale d'Etihad, mais aussi Alitalia, détenue à 25% par Air France. Jusque-là, les deux entreprises avaient confirmé qu'elles réfléchissaient à un accord de "partage de code" tout en niant une alliance capitalistique.
L'indice des prix à la production industrielle a enregistré une baisse de 0,5% dans la zone euro et de 0,7% dans l'Union européenne en mai par rapport à avril. Le consensus Reuters s'élevait à -0,3% pour la zone euro. A la clôture, l'euro cote 1,2622 face au dollar.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. FTB/MAF/5