Crédit immobilier : grâce à la BCE, les taux vont encore baisser

La Banque centrale européenne (BCE) s'inquiète du tarissement du crédit. Pour soutenir le financement des banques et éviter l'aggravation de la situation économique, la BCE a abaissé jeudi le taux de son principal taux directeur, de 1 % à 0,75 %, une décision favorable aux emprunteurs immobiliers à en croire les courtiers Cafpi et meilleurstaux.com.

Un contexte propice : la baisse des taux directeur de la BCE et de l'OAT 10 ans

Cette baisse « profite bien sûr aux banques qui pour prêter doivent emprunter auprès de l'institution. Elles sont assurées au moins pour les prochains mois de disposer de ressources à faible coût pour financer les projets des particuliers. Les conditions d'octroi des prêts devraient être ainsi plus accessibles », estime Cafpi dans un communiqué. Hervé Hatt, directeur général de meilleurtaux.com, écrit de son côté « que les crédits à courte échéance - tels que les crédits à la consommation - ou les crédits immobiliers à taux révisable devraient rester à des taux très attractifs. Les crédits immobiliers à taux fixe, dont les échéances sont plus longues, dépendent quant à eux des taux de la BCE mais aussi du taux des obligations d'Etat. » Or, le taux de l'OAT 10 ans s'établissait le 4 juillet à un taux historiquement bas, à 2,54 %. En effet, alors que la crise frappe la zone euro de plein fouet, les investisseurs jugent la dette souveraine française comme un placement sûr.

Crédit immobilier : les taux sur 20 ans en recul

Dans ce contexte, « tout concourt à ce que les taux de crédit immobilier restent particulièrement attractifs, continuant [...] le mouvement de baisse entamé depuis janvier », poursuit Hervé Hatt. Cette dynamique devrait durer « jusqu'à la rentrée », prévoit Cafpi, qui a négocié en juin des taux fixes sur 20 ans compris entre 3,6 % et 3,85 %. Ce dernier chiffre concorde avec les données de meilleurtaux.com, dont le directeur général indique que « le taux moyen sur 20 ans est passé de 4,31 % en janvier 2012 à 3,85 % en juillet, revenant à son niveau de janvier 2011. » La crise de l'euro n'a donc pas que des effets négatifs pour le marché immobilier. D'autant que « si le mouvement de baisse des taux enclenché ces derniers mois se poursuit, on pourrait battre le record de 2005, où Cafpi proposait un taux fixe à 2,95 % sur 15 ans », conclut son directeur général adjoint Philippe Taboret.

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