NEOPOST acquiert le suisse GMC Software Technology

13/07/2012 - 08:39 - Option Finance

(AOF) - Neopost a finalisé le rachat de GMC Software Technology, leader dans le domaine de la gestion de la communication client (Customer Communication Management). Basé en Suisse depuis sa création en 1994 GMC Software Technology emploie plus de 300 personnes dont 130 ingénieurs. Le groupe, qui connait une croissance à deux chiffres de son chiffre d'affaires depuis plusieurs années, a réalisé un chiffre d'affaire de 42 millions de francs suisses en 2011 provenant de la vente de licences de logiciels, de contrats de mise en oeuvre des solutions personnalisées et de contrats de maintenance annuels. "Nous allons pouvoir développer d'intéressantes synergies commerciales auprès de nos clients de plieuses/inséreuses haut de gamme et améliorer notre accès aux grands comptes avec lesquels GMC a tissé des liens privilégiés. Les solutions logicielles GMC Inspire viendront compléter efficacement l'offre PrintMachine que nous proposons actuellement à nos clients dans le domaine de la préparation de documents", a commenté le PDG de Neopost, Denis Thiery.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe est offensif commercialement avec le lancement de nouveaux produits haut de gamme, et le renforcement de sa présence sur le bas de gamme, ce qui lui permet d'occuper tous les segments. Il prend des parts de marché au numéro un Pitney Bowes ; - la structure duopolistique du marché assure de fortes barrières à l'entrée et donne à Neopost, mais aussi à Pitney Bowes, un pricing power tout à fait particulier, qui peut leur permettre de compenser partiellement l'érosion des volumes de courrier par la gestion des prix ; - La récente acquisition de la société australienne GBC devrait accélérer le développement du groupe sur l'Asie-Pacifique. Cette zone pourrait rapidement atteindre 10% du CA du groupe ; - La valeur offre un rendement structurellement très généreux que la politique de croissance externe actuelle ne devrait pas remettre en cause.

Les points faibles de la valeur

- En période de difficultés conjoncturelles, le volume du courrier diminue en raison des restrictions des budgets de communication des entreprises. Avec, pour conséquence, des reports d'achats d'équipements postaux ; - Plus généralement, la croissance interne du groupe est faible en raison de la maturité de ses principaux marchés ; - L'avertissement inédit sur résultats lancé en 2007 a sérieusement entamé la confiance des investisseurs ; - Le groupe se développent sur des segments de niche et connexes au courrier, en partie par acquisitions, ce pèsera sur sa rentabilité avant que les synergies à dégager avec le groupe Neopost et sa base de clientèle ne permettent de se rapprocher des standards actuels. Une perspective qui pèse sur la valeur actuellement.

Comment suivre la valeur

- Auparavant considéré comme une valeur de croissance, Neopost est désormais davantage étiquetée " value stock " au regard d'une croissance interne, certes faible, mais sécurisée, et d'un rendement très généreux ; - La société réalise 40% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. Elle est donc sensible à la parité euro/dollar et au rythme de croissance outre-Atlantique ; - L'exercice du groupe est décalé et clos le 31 janvier ;

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Certains analystes sont plutôt confiants sur les perspectives des biens d'équipement et prévoient une hausse des résultats cette année. Ils se basent sur la forte demande dans les mines, le pétrole et le gaz. Même si les résultats du quatrième trimestre 2011 ont reculé, et que les perspectives du début d'année 2012 ne sont pas exceptionnelles, les entreprises ne redoutent pas de déclin. Une croissance, certes modeste, est envisagée cette année par les analystes, de l'ordre de 2%. Les marges devraient rester globalement stables par rapport à 2011. Les estimations sont bonnes pour Schneider et Alstom. Les avis sont plus partagés concernant Legrand, car le groupe pourrait être pénalisé par sa forte exposition à l'Europe (49% de ses revenus). Les besoins en infrastructures dans les transports (notamment dans les aéroports et les grands axes ferroviaires) sont immenses à travers le monde. Selon une étude réalisée par l'OCDE, les investissements nécessaires pour répondre à la demande d'ici à 2030 s'élèveraient à environ 53 000 MdUSD. FTB/ACT/