Analyse clôture AOF France / Europe - Début de semaine stable

16/07/2012 - 17:56 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont débuté la semaine sur une note quasi-stable, pénalisés la baisse surprise des ventes au détail aux Etats-Unis en juin. La réduction des pertes de Wall Street a permis aux indices du Vieux Continent de limiter la casse. Sur le front des valeurs, le secteur automobile était de nouveau sur le devant de la scène après la publication par Michelin de chiffres commerciaux rassurants. Peugeot a, lui, prolongé sa chute. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,03% à 3179,90 points tandis que le FSTE Eurotop 100 a grappillé 0,07% à 2164,92 points. GlaxoSmithKline a progressé de 0,41% à 1 452 pence à la Bourse de Londres. Les investisseurs accueillent donc plutôt favorablement l'information de presse selon laquelle le laboratoire britannique allait s'emparer d'Human Genome pour 2,8 milliards de dollars. Selon une information Reuters, Glaxo a relevé d'un dollar à 14 dollars son offre pour balayer les réticences de la société américaine de biotechnologies. En avril, cette dernière avait rejeté l'offre initiale de Glaxo de 2,6 milliards, la jugeant insuffisante. Human Genome avait alors lancé une procédure d'enchère, close aujourd'hui. Michelin (+2,53% à 52,24 euros) a fait la course en tête à la Bourse de Paris, soutenu par des indications encourageantes sur les marchés du pneumatique à fin juin. Les chiffres des volumes vendus montrent une légère amélioration en juin comparé aux mois précédents, et notamment en Europe. Le marché du remplacement dans le Tourisme a reculé de 6% sur le Vieux-Continent le mois dernier (-11% depuis le début de l'année), et de 4% en Amérique du Nord (-3% depuis le début de l'année). Areva a signé la plus forte progression du SBF 120, en hausse de 7,45% à 11,755 euros, soutenu par la signature d'un accord ferme prévoyant la cession de 63% du capital détenu dans La Mancha Resources, sa filiale aurifère canadienne. Au titre de cet accord, Weather II Investments s'apprête à lancer une offre publique d'achat dans un délai de 15 jours ouvrables à un prix de 3,50 dollars canadiens par action (2,80 euros environ), soit une prime d'environ 55,6% sur le cours de clôture des actions de la société à la Bourse de Toronto, le 12 juillet 2012.

Les chiffres macroéconomiques

D'après les premières estimations pour le mois de mai 2012, la zone euro a enregistré un excédent du commerce international de biens de 6,9 milliards d'euros avec le reste du monde, comparé avec un déficit de 1,2 milliards d'euros en mai 2011. Le consensus Reuters était de 6 milliards d'euros. Le solde enregistré au mois d'avril 2012 était de +3,7 milliards d'euros, contre -4,5 milliards d'euros en avril 2011. Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 2,4% en juin 2012, inchangé par rapport à mai, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Ce chiffre est conforme aux attentes. Un an auparavant, il était de 2,7%. L'indice Empire State est ressorti en hausse à 7,39 au mois de juillet contre un consensus de 4. En juin, cet indice mesurant la croissance de l'activité manufacturière dans l'Etat de New York s'était établi à 2,29. Les ventes au détail aux Etats-Unis ont reculé de 0,5% au mois de juin après une baisse de 0,2% au mois de mai. Les économistes tablaient pour juin sur une hausse de 0,2%. A la clôture, l'euro cote 1,2268, en légère hausse face au dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5