ALTEN : croissance organique de 5,3% au deuxième trimestre

24/07/2012 - 10:11 - Option Finance

(AOF) - Alten a réalisé au premier semestre un chiffre d'affaires de 598,7 millions d'euros, en croissance de 12,8%, tiré par l'international où la croissance s'est élevée à 25,6%. Elle a atteint 6,6% en France où le groupe d'ingénierie et de conseil en technologies réalise près des deux tiers de son activité. A périmètre constant, l'activité a progressé de 9% (+8,8% hors effet de change ; +6,6% en France ; +13,3% à l'international à change constant). Au second trimestre, l'activité est en progression de 8,4%. La croissance organique a atteint 5,6% (+5,3% hors effet de change ; +3,5% en France et 9,1% à l'international), malgré trois jours travaillés de moins qu'au premier semestre 2011. Hors effet jours ouvrés et congés payés, la croissance organique du deuxième trimestre aurait été de 9,8% Le taux d'activité, une mesure de la rentabilité, est resté satisfaisant selon la société, supérieur à 92%. Les effectifs d'Alten ont progressé de 9,6% à 15 500 personnes. Jugeant " satisfaisante " l'activité du premier semestre, Alten anticipe pour 2012 une croissance organique en progression d'au moins 7% et précise que sa marge opérationnelle d'activité devait être comprise entre 9,8% et 10,2% du chiffre d'affaires. Il ciblait auparavant une croissance d'environ 7% et une marge située entre 9,5% et 10,3%. Le groupe d'ingénierie et de conseil en technologies poursuivra également sa stratégie de croissance externe, principalement à l'étranger.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Dans une optique moyen - long terme, Alten devrait profiter de l'évolution positive des budgets de R&D de ses principaux clients mais aussi de l'accroissement du taux d'externalisation de la R&D ; - La situation financière d'Alten lui permet d'envisager des acquisitions ; - La mobilité géographique et sectorielle de ses collaborateurs est un atout.

Les points faibles de la valeur

- Alten est dépendant de l'activité dans les secteurs cycliques de l'aéronautique et de l'automobile. Airbus est son premier client ; - Le secteur de la R&D spécialisée est confronté à une pénurie d'ingénieurs, ce qui se traduit par une inflation des salaires. Or ceux-ci représentent une part importante des charges d'exploitation de la société ; - Le conseil en haute technologie souffre d'une moins bonne visibilité que d'autres pans des services informatiques. La pression sur les prix et la concurrence s'intensifient ; - L'acquisition d'Idestyle Technologies, société spécialisée dans le design pour les constructeurs automobiles dont le chiffre d'affaires a lourdement chuté et qui a été placée en redressement judiciaire, entraîne d'importants coûts de restructuration ; - Alten ne réalise que 30% de son chiffre d'affaires en dehors de l'Hexagone. Sa taille critique est insuffisante en Allemagne. Le groupe doit donc accélérer son développement à l'international.

Comment suivre la valeur / - Traditionnellement, Alten bénéficie d'une prime de valorisation grâce à sa croissance régulière et à sa marge opérationnelle à deux chiffres, supérieures à ses pairs ; - L'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés ; - La capacité des sociétés de conseil à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/