Bourse : l'Allemagne dans le collimateur de Moody's, nouvelles tensions sur les marchés actions
L'agence Moody's a mis sous perspective négative la note AAA de l'Allemagne. Justifiée par les incertitudes pesant sur la zone euro, cette décision intervient alors que l'Espagne connaît un regain de tension sur ses taux souverains. Les marchés actions européens restent affectés par la crise de la dette. A 11 heures 35, le CAC 40 ressort en baisse de 0,02 %, à 3101,11 points.
Citée en exemple pour son sérieux budgétaire et son dynamisme économique, l'Allemagne va-t-elle subir une dégradation de sa note souveraine ? Alors que la crise de la dette balaie ses voisins d'Europe du Sud, la première puissance du continent a vu lundi son AAA placé sous perspective négative par Moody's.
L'Allemagne mise à mal par la crise de la dette, selon Moody's
Ses finances publiques devraient, selon l'agence de notation financière, être affectées par la crise. Pour Moody's en effet, l'éventualité d'une sortie de la Grèce de la zone euro se précise, ce qui pourrait avoir un impact sur l'Allemagne. « Même si un tel événement est évité, il existe une probabilité de plus en plus forte qu'une aide à d'autres Etats de la zone euro, notamment l'Espagne et l'Italie, soit requise », indique dans un communiqué l'agence, qui estime que ce « fardeau » devrait peser plus « lourdement » sur les Etats considérés comme les plus solides de la zone. Outre l'Allemagne, le Pays-Bas et le Luxembourg subissent aussi une mise sous perspective négative de leur AAA. Parmi les Etats membres de la zone euro, seule la Finlande bénéficie toujours de la note maximale assortie d'une perspective stable.
Tension sur les taux souverains espagnols
La décision de Moody's intervient tandis que les craintes des marchés grandissent au sujet de la dette espagnole. Lundi, le rendement de l'obligation sur 10 ans émise par Madrid atteignait 7,55 %, un record depuis la création de la monnaie unique. Les difficultés d'un grand nombre de collectivités locales et de banques hispaniques attisent les inquiétudes des investisseurs sur la capacité de l'Espagne à réduire son déficit public.
Le CAC 40 en baisse
La crise de la dette pénalise les marchés actions. Le CAC 40, l'indice vedette de la place de Paris, a ainsi clôturé sa séance de lundi en baisse de 2,89 %, à 3101,53 points. Mardi à 11 heures 35, il ressortait en repli de 0,02 %, à 3101,11 points. Depuis le 1er janvier 2012, le CAC 40 s'est affaissé de 1,86 %. En Allemagne, le Dax Performance-Index affichait mardi à 11 heures 35 un recul de - 0,01 %. Au même moment, le principal indice italien, le FTSE MIB, baissait de 0,71 %. De l'autre côté des Pyrénées, l'IBEX 35 Madrid chutait, quant à lui, de 2,51 %. En dépit de l'aggravation de la crise, le président du Conseil italien Mario Monti a déclaré mardi qu'il ne serait pas « approprié d'organiser un sommet en urgence ou une réunion au niveau européen », selon des propos rapportés par l'agence de presse russe Interfax. Temps politique et financier ne sont décidément pas synchronisés.
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