CAPGEMINI relève sa prévision de croissance des ventes

26/07/2012 - 08:15 - Option Finance

(AOF) - Malgré les incertitudes macro-économiques qui subsistent encore aujourd'hui dans la plupart des pays, Capgemini a annoncé être en mesure de dépasser son objectif initial d'une croissance annuelle organique quasi nulle et vise désormais un taux de croissance à taux de change et périmètre constants supérieur à 1% pour l'ensemble de l'année. Par ailleurs, le groupe de services informatiques et de conseil a confirmé son objectif d'une progression, en ligne avec le consensus, de sa marge opérationnelle sur l'ensemble de l'exercice. Au premier semestre, Capgemini a réalisé un résultat net part du groupe de 143 millions d'euros, en augmentation de 12,6%, et une marge opérationnelle de 328 millions d'euros, en progression de 13,5%. Son taux de marge a progressé de 0,3 point à 6,4%. Le chiffre d'affaires a, lui, atteint 5,15 milliards d'euros et la croissance organique, 2,3%. A fin juin, sa trésorerie nette consolidée s'élevait à 27 millions d'euros contre 169 millions d'euros, un an plus tôt. " Nous avons réalisé un solide premier semestre ; la qualité des prises de commandes, notamment, montre que la stratégie de réorientation de notre portefeuille vers des services à plus forte valeur ajoutée porte ses fruits. Au second semestre, l'ensemble du Groupe est plus que jamais mobilisé pour répondre aux besoins des clients avec des offres innovantes notamment autour du cloud computing, de la mobilité, du Big Data et des solutions," a commenté Paul Hermelin, PDG du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Capgemini recourt de façon croissante à l'offshore, ce qui lui permet de proposer des prestations à moindre coût en améliorant ses marges ; - La situation financière du groupe est solide. Capgemini a toujours eu une approche prudente dans la gestion de son bilan.

Les points faibles de la valeur

- Les SSII sont soumises à un environnement déflationniste et à une concurrence forte de la part des grands groupes américains sur les grands projets ainsi que des petites SSII françaises pour les services informatiques de proximité ; - La présence du groupe dans les pays émergents est encore inférieure à celle des grands acteurs du secteur ; - Le mix produit de la SSII est plus cyclique que celui d'AtoS et de Steria, ce qui la rend sensible aux phases de ralentissement de la demande en services informatiques ; - Les services financiers et le secteur des télécoms représentent 80% des débouchés de la SSII ; - La diversification des débouchés sur le secteur public en Europe peut se trouver contrariée par les politiques de rigueur dans ces pays.

Comment suivre la valeur

- Capgemini est considéré comme un véhicule idoine pour jouer la reprise du secteur, en raison d'un mix produit par nature plus cyclique qu'AtoS et Steria et de sa présence aux Etats-Unis (près de 20% de ses ventes) ; - Les résultats et commentaires de l'américain Accenture sont très suivis par le marché ; - Comme pour toute SSII, les performances de Capgemini sont sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats ; - Le groupe est très sensible à l'évolution de la livre sterling car il réalise une part importante de son activité en Grande-Bretagne ; - Continuer à surveiller également les acquisitions. Le groupe ne cache pas vouloir se renforcer aux Etats-Unis et pénétrer le marché chinois ; - Capgemini est également une cible potentielle pour les acteurs étrangers souhaitant s'implanter en Europe (groupes indiens ou américains notamment). Les rumeurs sont récurrentes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/