TECHNIP dépasse les attentes au deuxième trimestre

26/07/2012 - 08:41 - Option Finance

(AOF) - Technip a enregistré au deuxième trimestre un résultat net part du groupe de 134 millions d'euros, en hausse de 1,3%. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 204 millions d'euros, contre 175,6 millions d'euros un an auparavant. Le chiffre d'affaires est ressorti, quant à lui, à 2,052 milliards de d'euros, en hausse de 23,3%. La marge opérationnelle courante a ainsi atteint 9,9% contre 10,6%, un an plus tôt. Le groupe parapétrolier dépasse largement les attentes du consensus Thomson Reuters qui anticipait un résultat opérationnel courant de 192 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 1,932 milliard d'euros. De plus, le groupe a dévoilé un carnet de commandes record de 12,724 milliards d'euros, contre 12,344 milliards d'euros à la fin du premier trimestre 2012, précisant qu'environ 29 % du carnet de commandes devrait être exécuté en 2012. " Sur la plupart de nos marchés, le volume d'appels d'offres reste important sans que nous ne percevions à ce jour d'impact relatif au repli du cours du pétrole ou aux incertitudes économiques qui affectent l'Europe ", a souligné Thierry Pilenko, le PDG du groupe. A propos de ses perspectives, Technip a confirmé qu'il visait pour l'exercice en cours un chiffre d'affaires compris entre 7,65 et 8 milliards d'euros, soit une croissance de 12,3% à 17,4% après 12% en 2011. En termes de rentabilité, la société table toujours sur un taux de marge opérationnelle courante de ses activités Subsea (infrastructures sous-marines) autour de 15% après 16,8% en 2011, ainsi qu'un taux compris entre 6% et 7% pour la division Onshore/Offshore contre 7,1% en 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Technip a de très fortes positions dans le segment sous-marin avec une offre totalement intégrée ainsi que sur le très porteur marché brésilien de l'offshore : le Brésil (15% du CA de Technip et implantation locale depuis 35 ans) est en passe de devenir un producteur de pétrole majeur sur le plan mondial avec une production qui devrait doubler d'ici 2020 ; - Plus précisément, le géant brésilien Petrobras envisage d'investir plus de 220 milliards de dollars d'ici à 2014. Technip est l'un des groupes parapétroliers ayant tissé des liens importants avec le Brésilien et pourrait donc en profiter ; - Technip a mis en place une stratégie qui privilégie la rentabilité plutôt que la conquête effrénée de contrats géants, une plus grande sélectivité des commandes et une meilleure diversité en termes de segments, marchés et zones géographiques ; - Le groupe maîtrise les technologies les plus avancées, nécessaires pour mettre en valeur des gisements d'hydrocarbures de plus en plus complexes ; - Un bilan solide, avec un taux d'endettement faible, procure au groupe davantage de flexibilité ; - L'action peut présenter un intérêt spéculatif car, avec un actionnariat très fragmenté, Technip fait régulièrement l'objet de convoitises.

Les points faibles de la valeur

- Les exigences des investisseurs sont élevées concernant les perspectives de croissance affichées par Technip. La moindre déception peut donc donner lieu à une sanction en Bourse ; - Les capacités excédentaires du marché restent élevées ; - Le marché de l'onshore est très concurrentiel, avec l'apparition de nouveaux acteurs. - Le groupe n'a pas encore la taille critique dans la construction offshore.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action est très lié à l'évolution du prix de baril de pétrole. Des prix élevés rendent beaucoup de projets rentables ; - Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du cours du dollar ; - Le niveau d'investissements menés par les compagnies pétrolières influe sur l'activité de l'entreprise. Mais elles sont confrontées à un double défi : compenser le déclin naturel de leurs champs matures, plus précoce qu'anticipé, et trouver de nouvelles réserves. Elles vont donc devoir investir massivement ; - Le secteur est en pleine concentration.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté les dispositions permettant la mise en oeuvre des mesures restrictives adoptées contre le programme nucléaire iranien, dont l'embargo pétrolier. L'AIE considère que jusqu'à un million de barils de pétrole pourraient être perdus à la suite de cet embargo. L'Iran a menacé la communauté internationale de répercussions sur le détroit d'Ormuz, alors qu'environ un tiers du trafic pétrolier mondial y transite. Selon le FMI, l'arrêt des exportations de l'Iran pourrait provoquer une hausse du prix du pétrole d'environ 20% à 30%, le temps que les pays importateurs trouvent d'autres sources d'approvisionnement. L'Arabie saoudite s'est dite d'ores et déjà prête à augmenter sa production de pétrole de 25% si cela était nécessaire. L'AIE ne prévoit pas de perturbation sur le marché mondial du pétrole et ne juge pas nécessaire de puiser pour le moment dans les réserves stratégiques. En juin dernier, cette organisation avait remis sur le marché soixante millions de barils issus des réserves stratégiques, afin d'apaiser les tensions sur le marché pétrolier liées à la crise en Libye. FTB/ACT/