PPR : résultats semestriels solides grâce au luxe

26/07/2012 - 18:02 - Option Finance

(AOF) - PPR a réalisé au premier semestre 2012 un résultat net part du groupe en hausse de 25,1% à 542 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant a progressé de 20,4% à 815 millions, soutenu par la performance de ses marques de luxe, Gucci, Bottega Veneta et Yves Saint Laurent. Le chiffre d'affaires a progressé de 16,7% à 6,387 milliards. "Les Pôles Luxe et Sport & Lifestyle réalisent en cumulé une croissance du chiffre d'affaires de plus de 25 % en réel, tirée par le dynamisme de toutes nos marques de Luxe dans l'ensemble des zones géographiques", a commenté le PDG, François-Henri Pinault. En organique, la croissance est ressortie à 8,2%. PPR enregistre une croissance de son chiffre d'affaires en comparable de 7,9 % au premier trimestre et de 8,6 % au deuxième trimestre 2012 (respectivement 15,4 % et 18,1 % en données publiées). Fort de ces résultats, le groupe de luxe se dit confiant dans sa capacité à maintenir une croissance soutenue de son chiffre d'affaires au second semestre de 2012 et à améliorer ses performances opérationnelles et financières en année pleine.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le recentrage sur le métier du luxe a permis à PPR d'inclure une activité bénéficiant d'une forte marge opérationnelle courante comparée à celle de l'ensemble du groupe ; - La capacité de PPR à générer de la trésorerie est importante.

Les points faibles de la valeur

- La politique de recentrage n'est pas achevée. Le groupe cherche toujours des acquéreurs pour la Fnac et Redcats (La Redoute) ; - La stratégie est néanmoins de conserver un groupe équilibré entre le grand public et le luxe. PPR ne sera jamais un pure player du luxe et ne pourra pas prétendre aux ratios boursiers de ce secteur ; - Les analystes jugent la valorisation en Bourse excessive alors que PPR n'est pas un " pure player " du luxe.

Comment suivre la valeur

- PPR tire encore une part de ses revenus de la distribution et dépend donc de la consommation, elle-même liée au moral des ménages ; - Gucci est comme l'ensemble du secteur du luxe dépendant de l'évolution du dollar et du yen ; - La cession des actifs de distribution permettrait, selon les analystes, de réaliser une acquisition véritablement structurante et/ou un rachat des minoritaires de Puma à terme.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon Procos, les projets de centres commerciaux en France sont trop nombreux au regard de la croissance limitée du commerce spécialisé. D'après la fédération professionnelle, en 2011, plus de 3,1 millions de mètres carrés de nouvelles surfaces commerciales (comprenant à la fois les centres commerciaux, parcs d'activités commerciales, extension de galeries marchandes et autres) ont été autorisés par les commissions d'aménagement commercial. Or, l'an passé, les ventes réalisées dans les centres commerciaux ont reculé de 0,5%. D'après le CNCC (Conseil national des centres commerciaux), depuis quarante ans, c'est le troisième exercice de baisse de chiffre d'affaires du secteur, après 1993 et 2009. Le CNCC n'est pas optimiste pour 2012, en tenant notamment compte du renchérissement du coût de l'essence et de mesures amoindrissant le pouvoir d'achat, comme la TVA sociale. Procos plaide pour une baisse des loyers, alors que l'indice du coût de la construction, qui ne cesse de croître, demeure la base de calcul de l'augmentation des loyers d'un certain nombre de distributeurs. FTB/ACT/