LEGRAND : résultat net en hausse de 0,9% au premier semestre

27/07/2012 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Legrand a réalisé au premier semestre un résultat net, part du groupe, en hausse de 0,9% à 268,7 millions d'euros. Le résultat opérationnel ajusté a progressé de 3,1% à 456,5 millions. La marge opérationnelle ajustée s'établit à 20,5% du chiffre d'affaires, soit 20,8% hors acquisitions. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5,5% à 2,2237 milliards, soutenu par des acquisitions. L'évolution organique des ventes ressort en effet à -1,3% du fait d'une base de comparaison élevée au premier semestre 2011, notamment en France. Le cash-flow libre a progressé de 17,2% à 216,2 millions. "Le chiffre d'affaires total du premier semestre 2012 est en progression de 5,5%, notre politique d'acquisition ciblée et autofinancée contribuant à hauteur de 5,4% à la croissance du groupe", a commenté le PDG Gilles Schnepp. "Le développement des nouvelles économies, où la croissance organique des ventes s'élève à plus de 5%, et la progression du chiffre d'affaires aux Etats-Unis compensent les évolutions d'activité enregistrées dans la plupart des économies matures d'Europe. L'effet de change contribue quant à lui pour 1,5% à la croissance du chiffre d'affaires", a ajouté le dirigeant. Sur ces bases et en l'absence de détérioration marquée de l'environnement économique, Legrand confirme ses objectifs pour l'année 2012. Le groupe table sur évolution organique de son chiffre d'affaires proche de zéro et sur une marge opérationnelle ajustée supérieure ou égale à 19% du chiffre d'affaires après prise en compte des acquisitions.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- La position concurrentielle stratégique de Legrand lui confère un pricing power élevé lui permettant notamment de répercuter la hausse des prix des matières premières dans les prix de vente ; - Le groupe développe ses activités dans les pays émergents à fort potentiel de croissance. Cette zone représente 35% du chiffre d'affaires, et potentiellement 40% à 45% d'ici à 5 ans ; - La réduction de la dette nette permet au groupe d'envisager de la croissance externe ; - Legrand est dirigé par une équipe appréciée de la communauté financière ;

Les points faibles de la valeur

- Legrand reste très exposé aux marchés matures européens et est donc fortement enclin à subir leur ralentissement économique. Les marchés français et italiens représentent plus de la moitié du résultat opérationnel ; - 60% de ses ventes sont réalisées dans le non-résidentiel, segment qui profite plus tardivement de la reprise économique que le résidentiel ; - Legrand n'est pas protégé par de véritables barrières technologiques.

Comment suivre la valeur

- En tant que " early cyclique ", la valeur subit en premier les effets d'un changement de cycle économique ; - Les tendances à long terme de l'industrie et les investissements de production d'électricité sont à suivre. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique), semble prometteur ; - La cession à plusieurs reprises depuis novembre 2009 d'une partie du capital de Legrand conjointement par ses actionnaires de référence, Wendel et KKR (sorti définitivement du capital début 2012), à des institutionnels, accroît le flottant du titre (désormais de 90%) et suscite des interrogations sur d'autres évolutions du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Certains analystes sont plutôt confiants sur les perspectives des biens d'équipement et prévoient une hausse des résultats cette année. Ils se basent sur la forte demande dans les mines, le pétrole et le gaz. Même si les résultats du quatrième trimestre 2011 ont reculé, et que les perspectives du début d'année 2012 ne sont pas exceptionnelles, les entreprises ne redoutent pas de déclin. Une croissance, certes modeste, est envisagée cette année par les analystes, de l'ordre de 2%. Les marges devraient rester globalement stables par rapport à 2011. Les estimations sont bonnes pour Schneider et Alstom. Les avis sont plus partagés concernant Legrand, car le groupe pourrait être pénalisé par sa forte exposition à l'Europe (49% de ses revenus). Les besoins en infrastructures dans les transports (notamment dans les aéroports et les grands axes ferroviaires) sont immenses à travers le monde. Selon une étude réalisée par l'OCDE, les investissements nécessaires pour répondre à la demande d'ici à 2030 s'élèveraient à environ 53 000 MdUSD. FTB/ACT/