CGGVERITAS revient dans le vert au deuxième trimestre

27/07/2012 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas est retourné dans le vert au deuxième trimestre. La société de services pétroliers a réalisé un bénéfice net de 34 millions de dollars, contre une perte de 38 millions au deuxième trimestre 2011. L'Ebitda s'est élevé à 228 millions, en hausse de 53% par rapport au deuxième trimestre de l'année dernière et en hausse de 8% en séquentiel. Le résultat opérationnel atteint 85 millions. Le taux de marge est de 10%. Celui de Sercel s'élève à 32%, l'activité étant soutenue par la demande croissante pour des configurations d'acquisition marine et terrestre en haute résolution. Celui des Services est nettement positif à hauteur de 19 millions en raison principalement d'une meilleure efficacité opérationnelle en marine et d'une saisonnalité plus favorable en terrestre ce trimestre. La contribution positive des sociétés mises en équivalence s'élève à $10 millions. Elle est principalement liée à la bonne performance d'Argas. Le chiffre d'affaires du Groupe s'établit à 831 millions, en hausse de 11% par rapport au deuxième trimestre de l'année dernière et en hausse de 6% en séquentiel. Le cash-flow opérationnel ressort à 104 millions, correspondant à une baisse de 36% par rapport à l'an dernier qui s'explique notamment par des variations contraires de Besoin en Fonds de Roulement. L'augmentation significative du Besoin en Fonds de Roulement ce trimestre provient principalement d'un volume de facturations très concentré sur le mois de juin, tant chez Sercel que dans les Services. Le total des investissements s'est élevé à 179 millions ce trimestre, dont 97 millions pour les investissements industriels et 82 millions pour les investissements multi-clients, avec 17% de la flotte dédiée à la production multi-clients. Après paiement des charges d'intérêts et des investissements, le cash-flow libre est négatif de 129 millions. Le carnet de commandes s'établit à 1,3 milliard à fin juin 2012; il est stable d'une année sur l'autre, en hausse dans les Services à 1,130 milliard et en baisse chez Sercel à 170 millions. CGGVeritas a confirmé ses perspectives 2012. Le chiffre d'affaires est attendu en hausse de 10% à 15%. L'impact positif de 150 millions de dollars sur le résultat opérationnel à fin 2012 du plan de performance est confirmé. La génération de cash-flow libre sur l'année est également confirmée.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers grâce à une politique de croissance externe (Sercel, Exploration Resources, Veritas) ; - CGG Veritas bénéficie d'une bibliothèque multi-client jeune ; - La fusion avec Veritas a donné au nouveau groupe une forte réactivité opérationnelle, une protection des marges et une flexibilité financière inconcevable avant en bas de cycle. Les leviers sur les résultats seront importants en sortie de crise.

Les points faibles de la valeur

- Premier maillon de la chaîne des services pétroliers, le secteur de la sismique est le plus exposé aux réductions rapides des dépenses des compagnies pétrolières. Il est donc ultra cyclique ; - Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et, de fait, intensifie la pression concurrentielle. Les barrières à l'entrée sont peu efficaces dans les Services ; - La division Services, en phase de restructuration, est toujours en perte. - L'activité du groupe est soumise au risque géopolitique ; - Le groupe ne distribue pas de dividende.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans le sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières ; - Les dépenses sismiques, situées en amont de la chaîne, sont les premières bénéficiaires du redémarrage des dépenses mondiales d'Exploration/Production ; - Le prix du pétrole est à ce titre un facteur déterminant : un prix élevé favorise les investissements des grandes compagnies, puisque plus rentables. Les analystes estiment que l'environnement sectoriel est porteur tant que le baril est supérieur à 75 $. - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services parapétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes ; - Le marché concentre son attention sur le redressement de la division Services, principal levier à terme. - Le FSI est le premier actionnaire du groupe. Mais le capital du groupe reste très ouvert dans un secteur en pleine consolidation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté les dispositions permettant la mise en oeuvre des mesures restrictives adoptées contre le programme nucléaire iranien, dont l'embargo pétrolier. L'AIE considère que jusqu'à un million de barils de pétrole pourraient être perdus à la suite de cet embargo. L'Iran a menacé la communauté internationale de répercussions sur le détroit d'Ormuz, alors qu'environ un tiers du trafic pétrolier mondial y transite. Selon le FMI, l'arrêt des exportations de l'Iran pourrait provoquer une hausse du prix du pétrole d'environ 20% à 30%, le temps que les pays importateurs trouvent d'autres sources d'approvisionnement. L'Arabie saoudite s'est dite d'ores et déjà prête à augmenter sa production de pétrole de 25% si cela était nécessaire. L'AIE ne prévoit pas de perturbation sur le marché mondial du pétrole et ne juge pas nécessaire de puiser pour le moment dans les réserves stratégiques. En juin dernier, cette organisation avait remis sur le marché soixante millions de barils issus des réserves stratégiques, afin d'apaiser les tensions sur le marché pétrolier liées à la crise en Libye. FTB/ACT/