BUREAU VERITAS : acquisition en Chine

01/08/2012 - 18:11 - Option Finance

(AOF) - Bureau Veritas a annoncé l'acquisition de Shanghai Davis Testing Technology, une société chinoise spécialisée dans les essais d'équipements pour l'automobile. Créé en 2007, cette société chinoise fournit aux équipementiers automobiles et fabricants de matériels électroniques des services visant à évaluer et à améliorer la performance et la fiabilité de leurs produits. Elle propose des inspections de sécurité, des études de conception, des analyses de défaillance ainsi que la qualification et des essais de produits et matériaux dans son laboratoire basé à Shanghai. Shanghai Davis Testing Technology emploie 24 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 1,3 million d'euros en 2011. " Après la récente intégration d'ECL en Allemagne, Shanghai Davis Testing Technology représente une nouvelle opportunité pour Bureau Veritas de renforcer son offre de services pour la chaîne d'approvisionnement automobile et d'entrer sur ce segment en Chine, le premier marché automobile mondial ", a expliqué le Le groupe français de certification et d'inspection.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Déjà très diversifié en termes de secteurs, Bureau Veritas oriente de plus en plus son activité dans des métiers en croissance, comme les matières premières ou l'énergie offshore ; - Avec des implantations dans 140 pays, Bureau Veritas est parmi les sociétés françaises les plus internationales. Le groupe réalise 45% de son chiffre d'affaires dans les pays émergents ; - Le groupe dispose de la capacité de faire passer des hausses de prix ; - Le groupe a réduit son endettement. Il peut relancer activement sa stratégie de croissance externe, domaine dans lequel il bénéficie d'une très bonne expertise ; - Bureau Veritas verse un dividende en hausse constante à ses actionnaires ; - Bureau Veritas dispose d'un actionnariat stable. Wendel est présent au capital depuis 1995 avec une participation de 51,6%.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est plus présent dans des secteurs cycliques que ses concurrents SGS et Intertek. Il est notamment exposé à la Marine et à la Construction, secteurs très cycliques ; - Le titre est sujet aux rumeurs de cession potentielle d'une partie de la participation de Wendel et ce afin de résoudre son problème de dette ; - La valorisation en Bourse est élevée ; c'est le prix à payer pour la bonne visibilité qu'offre le modèle de croissance du groupe.

Comment suivre la valeur

- Bureau Veritas a un statut de valeur de croissance et un profil défensif ; - L'activité de Bureau Veritas est étroitement liée à la perpétuelle évolution des contraintes de sécurité réglementaires ; - Bureau Veritas est sensible à l'évolution du dollar. Le groupe réalise 45% de son chiffre d'affaires hors d'Europe ; - Les analystes estiment qu'une opération d'acquisition structurante en Europe ou aux Etats-Unis serait un catalyseur en Bourse ; - La stratégie de son principal actionnaire Wendel doit également être suivie ; - Le groupe présente un intérêt spéculatif avec un possible intérêt de son concurrent SGS à moyen terme selon certains analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Le transport routier de marchandises (TRM) français souffre au sein d'une Europe élargie. Les perspectives sont incertaines pour 2012. Le Conseil des métiers terrestres de transports et logistique de France (TLF) considère que 65% des transporteurs s'attendent pour les six prochains mois à une stagnation ou un recul des volumes transportés. L'Observatoire du véhicule industriel (OVI) a évalué que, depuis la fin des années 1990, le pavillon français de TRM a été divisé par deux. La compétitivité des transporteurs français est pénalisée par des charges salariales lourdes par rapport à celles de leurs concurrents d'Europe de l'Est. Au déséquilibre concurrentiel s'ajoute la crise. Les performances des acteurs français se sont significativement détériorées sur les quinze dernières années. 40% d'entre eux affichent des déficits d'exploitation. Cela ne devrait pas s'arranger car, en 2013, la taxe kilométrique poids lourds, liée à l'application de la directive européenne, va encore alourdir de 5% à 8% les charges en France. FTB/ACT/