KRAFT FOODS manque le consensus

03/08/2012 - 14:44 - Option Finance

(AOF) - Kraft Foods a annoncé un chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre en repli de 4,3% à 13,3 milliards de dollars et inférieur au consensus qui attendait 13,96 milliards. Le fabricant des chocolats Milka ou du fromage Philadelphia, explique avoir été impacté par des taux de change défavorables. En croissance organique, il affiche néanmoins une augmentation de 3,4%. Le résultat opérationnel s'est élevé à 1,9 milliard de dollars soit 4% de plus que l'année dernière. La marge opérationnelle a atteint 14,1% contre 13% un an plus tôt. Le bénéfice par action dilué est de 0,58 dollar pour le deuxième trimestre 2012, contre 0,55 dollar un an plus tôt. Le BPA opérationnel est en hausse de 9,7%, à 0,68 dollar. Le consensus était de 0,66 dollar. Kraft Foods a maintenu son objectif de réaliser une croissance organique d'environ 5% en 2012 et d'enregistrer un BPA opérationnel en augmentation d'au moins 9% à taux de change constants. Le groupe a indiqué par ailleurs que la scission entre son activité d'épicerie nord-américaine (Philadelphia, le café Maxwell House ou encore les saucisses Oscar Mayeret) et celle de ses "snacks" (Milka, Cadbury, Oreo, LU, Trident ou encore Hollywood), sera effective au 1er octobre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le marché des "alicaments", ces aliments qui soignent, est un enjeu crucial. Il constitue encore un marché de niche, avec des ventes mondiales limitées à 6,8 MdEUR. Toutefois, ces ventes devraient être supérieures à 8 MdEUR dès 2013. D'après le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger, le secteur est dominé par un géant de la pharmacie, l'Américain Abbott, avec 21% de parts de marché. Il se situe juste devant Nestlé (20%) et Nutricia (20%). Nestlé vient de se doter d'un institut de recherche dédié aux seuls alicaments, avec un budget de 415 MEUR. Son concurrent, PepsiCo, a inauguré en 2010 un institut de recherche sur la nutrition. Quant à Danone, il a racheté le spécialiste néerlandais de l'alimentation clinique Nutricia, le Britannique Complan et l'Américain Medical Nutrition. Les géants de l'agroalimentaire ne sont pas les seuls à être actifs sur ce créneau. Le laboratoire Pfizer a repris le fabricant danois de vitamines Ferrosan. Sanofi a acquis il y a trois ans le leader français des compléments alimentaires, Oenobiol. L'Institut Mérieux a, lui, ouvert une filiale baptisée "Mérieux NutriSciences". FTB/ACT/