GENERAL MOTORS : la faillite de Saab lui est reproché

06/08/2012 - 15:55 - Option Finance

(AOF) - General Motors risque de devoir payer trois milliards de dollars, soit 2,42 milliards d'euros au constructeur automobile néerlandais Spyker, après la faillite de Saab. Le constructeur de voitures de luxe a en effet déposé plainte devant la justice américaine pour obtenir réparation du comportement "illicite" de General Motors face à la reprise du groupe en faillite par des investisseurs chinois. Cette histoire remonte au début de l'année 2010 lorsque le géant américain a vendu Saab à Spyker pour 400 millions de dollars. Fortement obéré, le constructeur automobile suédois a été forcé de mettre la clé sous la porte moins de deux ans après son rachat, se trouvant dans l'incapacité de payer ses fournisseurs. Bien décider à sauver la marque du logo au griffon, Spyker avait essayé de revendre sa filiale en faillite auprès d'investisseurs chinois qui s'étaient manifestés, dont notamment Youngman Automobile. Cependant, déjà fortement implanté sur le marché Chinois et disposant de licences technologiques clés ainsi que d'une petite participation dans Saab, l'ancien propriétaire a opposé son veto à ce projet. Peu après, l'intérêt des investisseurs chinois pour la marque suédoise se dissipait. Toutefois, les choses pourraient avancer pour Saab puisqu'en juin dernier, un groupe suédois, National Electric Vehicle Sweden AM (NEVS) co-dirigé par des investisseurs sino-japonais, a entamé le rachat du groupe automobile.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Le marché automobile mondial est soumis à de nombreuses alliances, que ce soit entre Daimler et Chrysler, Renault et Volvo, ou Ford et Mazda. Le mariage entre Renault et Nissan a constitué l'une des plus grandes alliances du secteur. Renault détient 43,4% de Nissan et ce dernier détient 15% du groupe français. Dans le cas de Fiat et Chrysler, le constructeur italien possède 58,5% du constructeur américain. L'étape suivante devrait être une fusion. Après avoir multiplié les coopérations techniques simples, PSA Peugeot Citroën va voir le premier constructeur automobile mondial, General Motors (GM), entrer à hauteur de 7% dans son capital. GM deviendra ainsi le deuxième actionnaire principal du groupe français, après la famille, qui détient aujourd'hui 30% des actions et 46% des droits de vote. Sur le plan opérationnel, des synergies importantes sont attendues, mais pas avant un certain temps. Les deux industriels cherchent à partager leurs plates-formes de véhicules, de composants et de modules, et souhaitent créer une société commune, destinée aux achats, pour réaliser des économies d'échelle. FTB/ACT/