VICAT : résultat net en fort retrait mais positif pour le reste de l'année

06/08/2012 - 18:14 - Option Finance

(AOF) - Vicat a fait état d'un résultat net part du groupe en forte baisse de 43,8% à 51 millions d'euros au titre du premier semestre de l'année impacté par des conditions météorologiques très défavorables observées en Europe et en Turquie, couplées aux évènements sociaux et politiques qui ont marqué l'Egypte. L'Ebit du cimentier est en chute de 36,6% à 104 millions d'euros pour un taux de marge de 9,3% contre 14,4 % l'année dernière. L'Ebitda a reculé de 20,8% à 201 millions d'euros. Enfin le chiffre d'affaires est en retrait de 1,5% en données publiées et de 2,4% à périmètre et taux de change constant à 1,129 milliard d'euros. " La montée en puissance régulière de nos activités au Kazakhstan et en Inde, ainsi que la bonne dynamique commerciale enregistrée en Turquie, en Suisse, mais aussi aux Etats-Unis, ont permis de renouer avec des niveaux d'activités et de marges plus conformes au cours du deuxième trimestre. Nous anticipons une poursuite de cette dynamique positive sur le second semestre." a ajouté la direction générale du groupe. De ce fait, Vicat, attend une amélioration de ses performances au cours du second semestre 2012 par rapport au premier semestre 2012, le niveau d'EBITDA généré sur l'ensemble de l'exercice 2012 devrait cependant s'inscrire en baisse par rapport à celui généré en 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Vicat a su passer sans heurt majeur du statut d'opérateur local, gérant un dispositif essentiellement franco-américain, à celui d'acteur diversifié multi-régional, actif sur le marché porteur du pourtour méditerranéen et sur des marchés de niche comme le Kazakhstan ; - Vicat dispose d'un réel savoir-faire en matière de développement par petites touches à l'international ; - Le groupe dispose de l'un des outils de production les plus performants lui permettant notamment d'utiliser des énergies moins chères que ses concurrents ; - Sa rentabilité sur capitaux investis et fonds propres est parmi les meilleures du secteur. Son niveau d'endettement reste très modéré.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe réalise encore 40% de son activité en France ; - L'implantation du groupe au Kazakhstan (9% du chiffre d'affaires) et en Afrique-Moyen Orient (18% du chiffres d'affaires) l'expose aux risques géopolitiques ; - Le secteur est à la peine en Bourse en raison de son hyper cyclicité. Le titre se traite par ailleurs avec une décote par rapport aux autres acteurs du secteur malgré de bons fondamentaux ; - La valeur offre un faible rendement et ne présente pas de caractère spéculatif, son capital étant verrouillé. Bien que récemment sensiblement élargi, de 5% à 30%, le flottant reste faible.

Comment suivre la valeur

- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. Ils sont soumis à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat ; - Le groupe s'est engagé dans une politique d'accroissement de ses capacités de production, pour faire face à la demande dans les pays émergents. L'Inde et l'Asie sont prioritaires ; - L'évolution de la situation politique au Moyen-Orient est à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La plupart des analystes financiers sont prudents sur le secteur et estiment que 2012 devrait être une année difficile. Si les volumes du marché mondial (hors Chine) devraient croître de 3,5%, les augmentations de prix sont jugées insuffisantes pour compenser la hausse des coûts de production. En revanche, malgré les difficultés anticipées de la construction en Europe du fait d'un climat économique morose, Fitch considère que les perspectives de crédit sont stables pour le secteur des matériaux de construction. Les entreprises bénéficient de bilans assainis, avec des niveaux de trésorerie élevés et un risque de refinancement limité. L'agence anticipe que cette année, les difficultés devraient être semblables à celles de 2011, avec une faible croissance de la demande et des marges en retrait. Les volumes ne devraient que faiblement croître sur les marchés matures. Ils pourraient même régresser dans certaines régions. La demande sera plus dynamique sur les marchés émergents, mais certains marchés (comme l'Inde) pâtiront de surcapacités et d'une hausse des coûts. FTB/ACT/