Allianz GI: les épargnants supportent le poids de la dette publique

08/08/2012 - 16:50 - Option Finance

(AOF / Funds) - Il est peu probable que les banques centrales renoncent à leurs politiques monétaires accommodantes à un horizon prévisible, souligne Andreas Utermann, Global CIO d'Allianz Global Investors, indiquant que " les investisseurs vont certainement devoir s'habituer à un environnement marqué pour longtemps par des taux directeurs et des taux monétaires peu élevés". Andreas Utermann anticipe également une légère hausse des prix. Associée aux faibles taux d'intérêt actuels, cette hausse des taux d'inflation devrait se traduire à long terme par des taux de rendement réels négatifs. En revanche, prenant en compte des précédents historiques pour expliquer les raisons politiques qui incitent les pays développés à privilégier des taux d'intérêt aussi faibles, il précise qu' " après la Seconde Guerre Mondiale, la dette publique des Etats-Unis a pu être effacée progressivement grâce à l'inflation. L'addition a dû être payée par les investisseurs et les épargnants qui se sont vu verser des rendements réels nettement inférieurs au niveau de la croissance économique. " Afin de se protéger dans l'environnement économique actuel, qui présente plusieurs similitudes avec cette période, Andreas Utermann recommande aux investisseurs de se concentrer sur des actifs réels, comme les matières premières, l'immobilier et les infrastructures, mais aussi les actions d'entreprises capables de générer une croissance durable. Dans un tel environnement, Stefan Hofrichter, chef économiste et membre du GPC, est convaincu " qu'au cours des derniers mois, les marchés financiers mondiaux ont été de plus en plus pénalisés par le refus de la Banque Centrale Européenne d'injecter davantage de liquidités à long terme. L'impact de cet environnement sur le marché des obligations internationales est détaillé par Ingo Mainert, Co-CIO Multi Asset Europe. Il précise que, compte tenu du recul du potentiel de croissance des pays industrialisés, l'Europe doit fait face avant tout à d'importantes difficultés structurelles et à une perte de confiance auprès des investisseurs. Selon lui, " ce contexte devrait se traduire par une forte volatilité au sein du segment des emprunts d'Etat européens au cours des prochains mois. " AUT/MAF