ROUGIER : la conjoncture pèse sur les ventes au deuxième trimestre

09/08/2012 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Rougier a annoncé un chiffre d'affaires de 73,8 millions d'euros pour le premier semestre 2012, en retrait de 0,5%. Après un premier trimestre 2012 satisfaisant à 37,2 millions d'euros, la dégradation de la conjoncture économique et l'attentisme des marchés principalement en Europe ont pesé sur le chiffre d'affaires du deuxième trimestre qui s'établit à 36,6 millions d'euros ", a commenté le spécialiste du bois tropical. Il a ainsi reculé de 7,5%. Sur le semestre, les ventes de grumes (28% du chiffre d'affaires consolidé au 30 juin 2012) sont en augmentation de 14,7% à 20,15 millions d'euros. En revanche, les ventes de sciages (50,7% du chiffre d'affaires consolidé au 30 juin 2012) sont en retrait de 5,4% à 37,2 millions d'euros. Les ventes de contreplaqués (21,3% du chiffre d'affaires consolidé au 30 juin 2012), réalisées essentiellement dans les pays européens, sont en diminution de 6%. A propos de ses perspectives, Rougier a déclaré vigilant, compte tenu de la dégradation de la conjoncture depuis le début de l'année. Le groupe a adopté à court terme une approche attentive afin de limiter le ralentissement de l'activité et de préserver ainsi ses équilibres financiers.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La plupart des analystes financiers sont prudents sur le secteur et estiment que 2012 devrait être une année difficile. Si les volumes du marché mondial (hors Chine) devraient croître de 3,5%, les augmentations de prix sont jugées insuffisantes pour compenser la hausse des coûts de production. En revanche, malgré les difficultés anticipées de la construction en Europe du fait d'un climat économique morose, Fitch considère que les perspectives de crédit sont stables pour le secteur des matériaux de construction. Les entreprises bénéficient de bilans assainis, avec des niveaux de trésorerie élevés et un risque de refinancement limité. L'agence anticipe que cette année, les difficultés devraient être semblables à celles de 2011, avec une faible croissance de la demande et des marges en retrait. Les volumes ne devraient que faiblement croître sur les marchés matures. Ils pourraient même régresser dans certaines régions. La demande sera plus dynamique sur les marchés émergents, mais certains marchés (comme l'Inde) pâtiront de surcapacités et d'une hausse des coûts. FTB/ACT/