Analyse clôture AOF France / Europe - Les Bourses à l'équilibre

15/08/2012 - 17:48 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont clôturé sans grande orientation au terme d'une séance marquée par de faibles volumes d'échanges. Les investisseurs ont surtout commenté les statistiques contrastées publiées outre-Atlantique. Ces derniers ont d'abord trouvé de l'espoir dans la hausse plus forte que prévu de la production industrielle en juillet avant d'être déçus par l'indice Empire State - considéré comme le baromètre de la situation mensuelle de l'industrie américaine - qui est ressorti, contre toute attente, négatif. Le CAC 40 a cédé 0,03% à 3449,2 pts et l'Eurotop 100, -0,07% à 2281,09 pts. Carlsberg s'est accordé 2,16% à 520 couronnes danoises à la Bourse de Copenhague, soutenu par l'annonce d'un retour aux bénéfices au deuxième trimestre après les pertes enregistrées au trimestre précédent. Le numéro quatre mondial de la bière a dévoilé un bénéfice net en hausse de 63% à 3,355 milliards de couronnes (451 millions d'euros environ) au titre du deuxième trimestre, légèrement supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 3,2 milliards. Lafarge a signé l'une des plus fortes baisses du CAC 40, en repli de 1,1% à 37,015 euros en réaction à la publication de son concurrent suisse Holcim. Le deuxième cimentier mondial ne s'est montré, en effet, guère optimiste sur le marché européen dans les mois à venir. Il anticipe désormais un repli du marché, surtout dans le sud de la région, où la virulence de la crise de la dette a contraint les gouvernements à mettre en oeuvre des plans d'austérité.

Les chiffres macroéconomiques

Les stocks américains de pétrole brut ont diminué plus que prévu la semaine dernière, de 3,7 millions de barils à 366,16 millions, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). De leur côté, les économistes attendaient une baisse des stocks de seulement 1,7 million de barils. Les réserves d'essence ont, quant à elles, reculé de 2,37 million de barils à 203,07 millions contre une baisse attendue de 1,5 million de barils par le consensus. Aux Etats-Unis, les prix à la consommation sont restés inchangés sur un mois en juillet tout comme en juin. Le consensus Reuters tablait sur une hausse de 0,2%. Hors alimentation et énergie, l'inflation mensuelle ressort à +0,1%, précise le département du Travail, hausse la plus faible depuis février. Sur un an, en juillet, les prix à la consommation ont progressé de 1,4% contre un consensus de +1,6%. En juin, l'inflation sur un an était de 1,7%. La production industrielle aux Etats-Unis a progressé de 0,6% en juillet, ce qui est supérieur au consensus Reuters de +0,5%. Le taux d'utilisation des capacités de production a atteint 79,4% en juillet après 78,9% en juin. Le consensus attendait 79,2%. L'indice manufacturier de la Fed de New York (Indice Empire State) ressort en repli à -5,85 en août contre un consensus qui l'attendait en territoire positif à 6,50 et bien en-deçà de son niveau de juillet à 7,39. Cette statistique donne l'un des premiers aperçus de la situation mensuelle de l'industrie américaine. L'indice NAHB mesurant la confiance des constructeurs immobiliers aux Etats-Unis s'est établi à 37 en juillet après 35 en juillet. Les économistes interrogés par Reuters visaient 35. L'indice NAHB se trouve ainsi à son plus haut depuis février 2007. Vers 17h35, l'euro cote 1,2286 face au dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses). Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement. FTB/MAF/5