FACEBOOK : panique boursière en vue ?

16/08/2012 - 16:52 - Option Finance

(AOF) - L'action Facebook dégringole de 6,79% à 19,76 dollars dans les premiers échanges à Wall Street, touchant un nouveau plus bas historique qui se situait jusqu'ici à 19,89 dollars. Trois mois après son introduction en Bourse, le numéro un mondial des réseaux sociaux, qui a vu sa capitalisation fondre de 47%, est victime d'une nouvelle secousse boursière. La raison : la période dite de " lock-up " (blocage) de trois mois empêchant certains investisseurs de vendre leurs titres a justement pris fin aujourd'hui. Ces investisseurs détiendraient à l'heure actuelle près de 64% du capital du groupe de Mark Zuckerberg. Ainsi, théoriquement, 270 millions d'actions sur un nombre total de 421 millions sont désormais cessibles. Le groupe californien avait indiqué lors de son introduction en Bourse avoir prévu plusieurs de ces périodes de blocage, destinées à éviter un afflux trop massif de titres sur le marché, l'expiration de la première d'entre elles étant fixée au 16 août. Au total, 1,9 milliard d'actions pourraient être cédées dans les neuf prochains mois. " S'il y a des ventes importantes de nos actions ", le prix du titre " pourrait reculer ", avertit le groupe dans ses documents officiels. Facebook accumule les déboires ces derniers jours. Depuis juin, cinq hauts dirigeants ont quitté le groupe. Parmi eux, le directeur du marketing pour mobiles. C'est justement le défi du réseau social en ce moment : inventer un business model lui permettant de monétiser l'audience des utilisateurs se connectant à Facebook via leur Smartphone sans pour autant les faire fuir.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Internet - FAI et sites internet

Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG), d'ici à quatre ans, 3 milliards d'internautes existeront à travers le monde, contre 1,9 milliard en 2010. Cette croissance importante est tirée par deux tendances : l'accès à Internet sur les téléphones mobiles et tablettes, et le développement de l'Internet "social", avec le succès des réseaux sociaux. L'économie Internet devrait représenter une valeur de 4 200 MdUSD en 2016, contre 2 300 MdUSD en 2010. Parmi les pays du G20, le Royaume-Uni serait celui qui enregistrerait la plus forte contribution d'Internet à son PIB (produit intérieur brut). En 2016, Internet devrait représenter 12,4% de son PIB. C'est bien mieux qu'en Corée du Sud (8%) ou en Chine (6,9%), où le nombre d'internautes est en plein essor. Cette part serait également bien supérieure à celle existant dans l'Europe des 27 pays (5,7%), aux Etats-Unis (5,4%), au Canada (3,6%) ou en France (3,4%). Selon BCG, en encourageant les entreprises à être actives sur Internet pour resserrer les liens avec leurs clients, les pays pourraient améliorer leurs perspectives de croissance. FTB/ACT/