AEROPORTS DE PARIS : recul du trafic de 0,4% en juillet

16/08/2012 - 18:03 - Option Finance

(AOF) - En juillet 2012, le trafic d'Aéroports de Paris a légèrement fléchi de 0,4% par rapport au mois de juillet 2011, avec 8,9 millions de passagers accueillis, dont 6,1 millions à Paris Charles de Gaulle (-0,8%) et 2,8 millions à Paris-Orly (+0,5%). Le groupe rappelle que le trafic du mois de juillet 2011 avait établi un record absolu en nombre de passagers accueillis pour Aéroports de Paris. Concernant Paris-Orly, le trafic de ce mois de juillet 2012 est le plus élevé de son histoire. Le trafic international (hors Europe) a régressé de 1,1% tandis que le faisceau Asie-Pacifique a progressé de 5,4%, sous l'effet notamment de la croissance de la Chine et du Japon. Le trafic avec les DOM-TOM est ressorti quasi stable (-0,1%). Les autres faisceaux internationaux s'inscrivent en retrait de 0,9% au Moyen-Orient, 1,5% en Amérique du nord, 2% en Amérique Latine et 4,3% Afrique. Le trafic Europe (hors France) est resté stable. Le trafic France a progressé légèrement de 0,3 %. Le nombre de passagers en correspondance est resté quasi-stable (+0,1%). Le taux de correspondance s'est établi à 20,7%, en hausse de +0,2 point. Depuis le début de l'année 2012, le trafic d'Aéroports de Paris est en croissance de 1,6% avec 51,7 millions de passagers accueillis. Le nombre de passagers en correspondance est en hausse de 5,1%, portant le taux de correspondance à 23,6%, soit une amélioration de 0,8 point. Le trafic de TAV Airports, dont Aéroports de Paris détient 38 %, augmente sur la même période de 33,8 %.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe redistribue environ 50% de ses résultats sous forme de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Le trafic aérien est dépendant de la conjoncture économique, des grèves, des intempéries ou de phénomènes naturels ; - Certains analystes mettent en avant un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant ; - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance ; - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- La valeur a un statut défensif dans le secteur cyclique des transports ; - Premier actionnaire d'ADP, l'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat ; - L'activité d'ADP dépend de la santé financière des compagnies aériennes ; - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Suite à la hausse du prix du pétrole, l'Association internationale des transports aériens (Iata) a revu à la baisse ses prévisions de bénéfices pour les compagnies aériennes sur l'année 2012. Ils seraient plutôt de 3 MdUSD (2,3 MdEUR), contre 3,5 MdUSD estimés en décembre dernier. L'an passé, les profits des compagnies ont atteint 7,9 MdUSD (6 MdEUR). Les nouvelles prévisions de l'Iata sont basées sur un prix moyen du baril de 115 USD, alors que les prévisions précédentes se basaient sur un prix moyen de 99 USD. Les compagnies européennes devraient afficher des pertes de 600 MUSD (450 MEUR) et les compagnies africaines perdront 100 MUSD (75 MEUR). En revanche, les compagnies nord-américaines devraient enregistrer des bénéfices de 900 MUSD (675 MEUR), et celles d'Asie-Pacifique des profits de 2,3 MdUSD (1,7 MdEUR). En 2012, le nombre de passagers devrait continuer de croître (+4,2%) et le fret aérien devrait stagner au niveau atteint au dernier trimestre de 2011. FTB/ACT/