Duc : la psychose épizootique contrecarre le retour à la croissance en 2005

28/04/2006 - 10:30 - Boursier.com

Mais le groupe a réussi à réduire sa perte...

L'année 2005 prend un goût amer pour Duc qui a vu la dynamique favorable amorcée au deuxième trimestre stoppée net par la psychose liée à la grippe aviaire, le chiffre d'affaires annuel reculant de 1,3%. Avec une amertume compréhensible le groupe stigmatise la forte médiatisation de l'épizootie qui a porté préjudice aux ventes de volailles. Au prix de mesures de réduction des coûts, le groupe est parvenu à réduire sa perte sur l'année en dépit du déclin de l'activité. Alors que les incertitudes sont loin d'être entièrement levées sur 2006, Duc poursuit sa stratégie de recherche de la qualité produit. Le producteur de volailles a donc réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 98,12 millions d'euros, en baisse de 1,3% par rapport à l'exercice précédent. La perte d'exploitation représente 3,07 millions d'euros, contre une perte de 5,49 millions d'euros en 2004. La perte nette atteint 6,4 millions d'euros. Duc a poursuivi en 2005 sa stratégie de diversification et installé sa marque sur trois segments du marché de la consommation de volaille : le standard 100% végétal (aussi bien en dinde qu'en poulet), le certifié et le halal, l'ensemble de ces gammes apportant les garanties de qualité et de traçabilité de sa filière intégrée. Mais l'activité a subi de plein fouet l'impact de la forte médiatisation de la grippe aviaire qui s'élève à près de 1,1 millions d'euros sur le seul dernier trimestre 2005 et les résultats enregistrés au cours de l'exercice ne reflètent pas la tendance prometteuse de l'activité initiée au deuxième trimestre. Pour préserver ses ressources, Duc a intensifié ses efforts en 2005 et a pu ainsi réduire ses coûts de 1,8 millions d'euros : les réductions concernent aussi bien le personnel que les charges externes. Au 31 décembre, les effectifs s'élevaient à 733 personnes (dont 662 permanents) contre 805 (dont 715 permanents) en 2004. Ces efforts qui seront poursuivis en 2006 ont permis d'améliorer l'exploitation par rapport à l'exercice précédent. Difficile aujourd'hui de tabler avec certitude sur une éclaircie cette année. Les quatre premiers mois de 2006 ont été impactés par la découverte de cas de grippe aviaire en Turquie et en France : la crise a précipité la fermeture de 80 frontières et entraîné notamment la dévalorisation des stocks congelés existants. Les invendus ont multiplié par quatre les stocks de produits congelés, qui culminent à 1.300 tonnes. Une grande incertitude pèse sur les besoins au cours des mois à venir et Duc supporte en attendant leur coût et leur financement. La situation s'améliore depuis le 15 avril mais ne concerne pour le moment que les volumes commercialisés. Dans ce contexte rempli d'incertitudes et d'inquiétudes, Duc ambitionne d'imposer son poulet certifié Duc en écrin comme un produit de référence. Le produit est déjà prêt à répondre aux nouvelles normes européennes de bien être animal qui seront applicables en 2007. Duc va lancer également au cours du premier semestre la commercialisation d'une gamme de produits panés à marque Duc et poursuit le développement de sa gamme halal. La société a pris la décision de céder certains actifs non stratégiques, notamment les fonds de commerce des rôtisseries pour environ 250 000 euros ainsi qu'un actif immobilier pour environ 1 million d'euros. Enfin, l'entreprise a entamé des démarches afin d'obtenir des mesures d'aides compensatoires de la part des pouvoirs publics et de la commission européenne.



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